Blo­quons le bud­get Bay­rou et son monde dès le 10 septembre

Bud­get Bay­rou : 43,8 mil­lions d’é­co­no­mie sur notre dos dès 2026 !
  • 20,8 mil­liards d’euros tirés de la « maî­trise durable de la dépense publique », avec l’ob­jec­tif de ne pas dépen­ser un euro de plus en 2026 qu’en 2025, notam­ment en dimi­nuant de 3 000 le nombre d’emplois publics dès 2026, et en ne rem­pla­çant pas un fonc­tion­naire sur trois par­tant à la retraite à comp­ter de 2027, soit un déman­tè­le­ment pro­gram­mé des ser­vices publics qui tou­che­ra néces­sai­re­ment l’Éducation nationale ;
  • 5,5 mil­liards tirés de la dimi­nu­tion des dépenses sociales, avec notam­ment le dou­ble­ment de la fran­chise sur les médi­ca­ments rem­bour­sés par la Sécu­ri­té sociale, ou une réforme des affec­tions de longue durée, soit une attaque du droit fon­da­men­tal aux soins ;
  • 4,2 mil­liards d’euros obte­nus par la sup­pres­sion de deux jours fériés, « le lun­di de Pâques et le 8 mai », pour les sala­riés du pri­vé et du public, soit une attaque des congés payés gagnés de haute lutte.

Le résul­tat est pré­vi­sible : des ser­vices publics encore davan­tage dégradés,
et un nou­vel abais­se­ment du niveau de vie pour des pans entiers de la population !

Pen­dant ce temps-là, les aides publiques aux entre­prises explosent : 211 mil­liards d’euros en 2023, sans trans­pa­rence ni condi­tions. Et les séna­teurs refusent de voter la taxe Zuc­man sur le patri­moine des ultra-riches, qui rap­por­te­rait pour­tant plus de 20 milliards.

Refu­sons ce chan­tage à la dette ! L’argent existe, mais il est mal distribué. 

Démis­sion ou pas, pour blo­quer ce bud­get inique et impo­ser un autre modèle de socié­té, la CGT Educ’ac­tion de Picar­die appelle à se mettre en grève dès le 10 sep­tembre et à rejoindre les mobi­li­sa­tions locales.

Contre la fer­me­ture des gui­chets de gare dans les Hauts-de-France

Le Conseil régio­nal des Hauts-de-France vient de vali­der une réor­ga­ni­sa­tion d’ampleur sur la dis­tri­bu­tion (vente des billets) dans les gares. Cela aura pour effet :

  • de nom­breuses fer­me­tures de gares,
  • des réduc­tions d’amplitudes pour qua­si­ment toutes les autres,
  • près de 80 sup­pres­sions de postes, prin­ci­pa­le­ment des contrats inté­ri­maires non renouvelés.

La CGT est très inquiète de ces déci­sions. Plu­tôt que cette casse du ser­vice public, nous por­tons un pro­jet alter­na­tif : une réor­ga­ni­sa­tion pre­nant mieux en compte les besoins des usa­gers, avec une adap­ta­tion fine des horaires d’ouverture des gui­chets et des gares en fonc­tions de leur fré­quen­ta­tion réelle.
Le Conseil régio­nal fonde ses déci­sions sur des sta­tis­tiques de tran­sac­tions par jour, un indi­ca­teur que nous jugeons insuf­fi­sant. Il ne reflète ni la fré­quen­ta­tion réelle, ni les besoins en accom­pa­gne­ment humain.
Alors que la fré­quen­ta­tion des trains est en hausse, les usa­gers ont plus que jamais besoin de pré­sence en gare : pour être ren­sei­gnés, orien­tés, accom­pa­gnés que ce soit pour leurs tra­jets du quo­ti­dien comme pour leurs voyages de loisir.

Signez la péti­tion et par­ta­gez la : https://chng.it/yKjpXCxQVQ

 

En grève le 13 mai !

Plu­sieurs ras­sem­ble­ments auront lieu en Picardie.

  • Dans l’AISNE :
    • Laon : ren­dez-vous à  10 h00, devant le lycée Paul Clau­del (place Foch) ;
    • Saint Quen­tin : ren­dez-vous à 15h00,  place du 8 octobre.
  • Dans l’OISE :
    • Mon­ta­taire : ren­dez-vous à 10h00, devant la Mai­rie, 1 place Auguste Génie.
  • Dans la SOMME :
    • Amiens : ren­dez-vous à 14h00, devant la Mai­son de la culture, 2 place Léon Gontier.

 

Le tract en PDF

 

Une liber­té péda­go­gique sous sur­veillance et sous contraintes ?

Motion CGT du col­lège Pas­teur du CA 28/04/25

Une liber­té péda­go­gique sous sur­veillance et sous contraintes ?

C’est à l’occasion d’un « bug » for­tuit mais per­sis­tant que nous, ensei­gnants du col­lège Louis-Pas­teur, avons appris que quelque chose se tra­mait concer­nant le ser­veur infor­ma­tique auquel nous nous connec­tons quo­ti­dien­ne­ment. Selon les quelques bribes d’informations col­lec­tées ici et là, nous avons cru com­prendre que désor­mais les ser­veurs locaux de cha­cun des 81 col­lèges isa­riens dis­pa­rais­saient au pro­fit d’un gros ser­veur cen­tra­li­sé rat­ta­ché au Conseil Dépar­te­men­tal de l’Oise.

Le « bug » blo­quait toute pos­si­bi­li­té de nous connec­ter depuis les postes infor­ma­tiques de nos salles de classe aux sites tels que l’ENT HDF ou Pro­note, mais nous per­met­tait l’accès à tout autre site non ins­ti­tu­tion­nel, ce qui est un comble. Cepen­dant, cette erreur de para­mé­trage dévoile la puis­sance de cen­sure que détient celui qui pos­sède l’accès au ser­veur, d’autant plus lorsque le ser­veur est cen­tra­li­sé et que d’un clic on peut déci­der quels sites sont consul­tables ou non depuis l’intégralité des col­lèges d’un ter­ri­toire départemental.

Après avoir sou­le­vé la ques­tion lors des deux Conseils d’Administration pré­cé­dents, et après avoir échoué à obte­nir une remon­tée par voie hié­rar­chique de ces inquié­tudes, nous pré­sen­tons donc nos remarques et pré­oc­cu­pa­tions par le biais de cette motion.

Nous rap­pe­lons que si le Conseil dépar­te­men­tal pos­sède le bâti et est pro­prié­taire des ordi­na­teurs et du réseau infor­ma­tique, il ne pos­sède nulle auto­ri­té hié­rar­chique sur nous, ensei­gnants, et que, de toute façon, toute auto­ri­té hié­rar­chique s’exerce dans les limites fixées par la loi.

Or, ce ser­veur cen­tra­li­sé est non seule­ment une poten­tia­li­té de cen­sure concer­nant les sites dont nous nous ser­vons lors de nos cours et lors de nos pré­pa­ra­tions de cours entre les heures de face-à-face élèves, mais aus­si un outil de sur­veillance géné­ra­li­sée poten­tielle qui nous semble excessif.

Chaque ensei­gnant se connecte via des iden­ti­fiants per­son­na­li­sés, et il sera donc loi­sible au Conseil Dépar­te­men­tal de sur­veiller l’activité infor­ma­tique de cha­cun, nomi­na­ti­ve­ment, en temps réel, grâce à des algo­rithmes dont le para­mé­trage nous res­te­ra obs­cur. Ain­si, demain, tout par­ti poli­tique au pou­voir serait à même de détec­ter que Madame X au col­lège A et Mon­sieur Y au col­lège B ont fait une recherche conte­nant les mots « migrants », « femme », ou « genre »…

S’il nous paraît légi­time que nos auto­ri­tés puissent exa­mi­ner nos connexions lorsqu’une enquête en bonne et due forme est dili­gen­tée, nous nous éle­vons en revanche contre cette sur­veillance géné­ra­li­sée poten­tielle constante et en temps réel. Qu’on ne nous oppose pas la trans­pa­rence comme ver­tu allant de pair avec l’innocence : le Conseil Dépar­te­men­tal a pris la déci­sion de créer ce ser­veur cen­tra­li­sé sans nous en infor­mer et sans nous en expo­ser les enjeux et conséquences.

 

Nos don­nées sont-elles sto­ckées voire exploitées ?

En outre, nous nous inter­ro­geons sur ce que deviennent les don­nées qui tran­sitent via ce nou­veau ser­veur cen­tra­li­sé : sont-elles col­lec­tées et sto­ckées ? Il nous semble pro­bable que cela soit le cas, aus­si aime­rions-nous des réponses pré­cises et détaillées aux ques­tions ci-dessous :

Pour rap­pel, au sens du RGPD, le Règle­ment Géné­ral sur la Pro­tec­tion des Don­nées, texte euro­péen qui s’applique en France depuis 2018, est consi­dé­rée comme une don­née per­son­nelle « toute infor­ma­tion se rap­por­tant à une per­sonne phy­sique iden­ti­fiée ou iden­ti­fiable ». Les don­nées col­lec­tées lors de notre exer­cice pro­fes­sion­nel dans les locaux du col­lège relèvent donc des « don­nées per­son­nelles » régies par le RGPD.

1. Quelles don­nées par­ti­cu­lières étaient col­lec­tées voire sto­ckées via les ser­veurs locaux de chaque EPLE, et à quelles fins ? La mise en place d’un gros ser­veur cen­tra­li­sé est-elle un simple chan­ge­ment d’échelle (qui accroît néan­moins les risques que nous sou­le­vons) ou s’accompagne-t-elle aus­si d’une modi­fi­ca­tion du type de don­nées col­lec­tées, de leur clas­si­fi­ca­tion et/ou de leur stockage ?

2. Où seront sto­ckées nos don­nées per­son­nelles ? Dans quel Data Cen­ter ? En France ou à l’étranger ? Sous la pro­prié­té de quelle entre­prise pri­vée ? (On se sou­vient que mon­sieur Blan­quer avait fait héber­ger les résul­tats des éva­lua­tions natio­nales des jeunes élèves fran­çais par Ama­zon en Irlande, sans que les parents en soient informés…)

3. Com­bien de temps ces don­nées sont-elles sto­ckées et qui y a accès ?

4. Les datas col­lec­tées sont-elles sus­cep­tibles de revente à des entre­prises pri­vées ? L’État fran­çais ayant auto­ri­sé via la CNIL depuis 2018 la revente des don­nées médi­cales per­son­nelles par les phar­ma­cies à IQVIA, mul­ti­na­tio­nale amé­ri­caine, notre ques­tion semble fondée…

5. La cen­tra­li­sa­tion des don­nées expose au pira­tage infor­ma­tique et s’avère contraire au prin­cipe de robus­tesse : quels sont les moyens dédiés à la cyber­sé­cu­ri­té pour pro­té­ger ces données ?

6. Le RGPD rap­pelle que chaque citoyen est pro­prié­taire des don­nées le concer­nant, et cha­cun de nous doit pou­voir deman­der la trans­mis­sion des don­nées indi­vi­duelles conser­vées. Com­ment se fait-il que nous n’ayons pas été des­ti­na­taires d’une infor­ma­tion légale nous indi­quant ce droit et la façon de l’exercer ?

Pour finir, nous affir­mons qu’une réponse ras­su­riste met­tant en avant l’anonymisation des don­nées sto­ckées ne sau­rait nous satis­faire : l’émission « Cash inves­ti­ga­tion : nos don­nées per­son­nelles valent de l’or » de 2021 a ample­ment mon­tré, avec le cher­cheur Yves-Alexandre de Mont­joye de l’Imperial Col­lege de Londres, que l’anonymisation n’était qu’une bien fra­gile façade.

 

Les repré­sen­tants ensei­gnants de la liste CGT Educ’action du col­lège Louis-Pas­teur de Noyon

 

La motion en PDF

Same­di 8 mars : grève féministe !

Pour des vies libres et sans vio­lence, pour l’égalité et la digni­té dans les droites et dans les faits, pour battre l’extrême droite et ses idées : nous appe­lons à la grève géné­rale fémi­niste le 8 mars 2025, jour­née de lutte pour les droits des femmes et des mino­ri­tés de genre.

Plu­sieurs mani­fes­ta­tions auront lieu en Picardie :

  • dans l’Aisne :
    • à l’UL CGT de Laon (35 av. Aris­tide Briand) : 10h00 : ciné-débat sur le film « Woman », sui­vi d’un repas soli­daire, puis, à 14h00, d’une expo­si­tion sur le thème des com­bats des femmes dans le monde et d’un ate­lier « com­battre les stéréotypes ».
  • dans l’Oise :
    • à Beau­vais : ras­sem­ble­ment place Jeanne Hachette à 10h00 ;
    • à Noyon : ras­sem­ble­ment devant le théâtre (6 pl. Aris­tide Briand) de 9h00 à 12h00.
  • dans la Somme :
    • à Abbe­ville : mani­fes­ta­tion à 10h30, place de la Mairie ;
    • à Amiens : mani­fes­ta­tion à 18h00, départ de la Mai­son de la culture, place Léon Gontier.

 

Ras­sem­ble­ment devant le Rec­to­rat mer­cre­di 6 novembre à 17H

Cette ren­trée marque une étape sup­plé­men­taire dans la dégra­da­tion du ser­vice public d’Éducation. Les condi­tions de tra­vail sont dégra­dées par des contre-réformes insen­sées, une crise du recru­te­ment des per­son­nels exa­cer­bée et des effec­tifs sou­vent lourds, dans le 1er degré comme dans le 2nd degré. Tous les jours, nos col­lègues nous disent leur colère, leur amer­tume, leur désen­chan­te­ment, leur souf­france au tra­vail – d’autant plus que le gou­ver­ne­ment leur impose de tra­vailler deux ans de plus en rai­son de la réforme Borne/Macron dont nous conti­nuons à deman­der l’abrogation. L’École est tenue à bout de bras par des per­son­nels à bout de souffle, mal­me­nés et méprisés.

 

REFUSONS LA SUPPRESSION DE PLUS DE 4000 POSTES !


C’est dans ce contexte que nous avons appris la sup­pres­sion de 4000 postes d’enseignants à la pro­chaine ren­trée. Cette annonce est scan­da­leuse : elle va conduire à des sup­pres­sions de postes, des fer­me­tures de classes, d’écoles, une dimi­nu­tion de l’offre de for­ma­tion qui vont mettre à mal le ser­vice public d’Éducation. Et contrai­re­ment à ce que le gou­ver­ne­ment ne cesse de répé­ter, il ne s’agit pas de suivre la démo­gra­phie. Si la variable démo­gra­phique était vrai­ment la bous­sole, des emplois auraient été créés et non sup­pri­més dans le second degré ces six der­nières années, pen­dant les­quelles nous avons eu 8865 élèves sup­plé­men­taires. Ce sont donc des choix poli­tiques por­tés par le gou­ver­ne­ment : ceux de ne pas pré­ser­ver l’Éducation natio­nale de l’austérité et d’aggraver la crise qu’elle tra­verse. Nous ne l’acceptons pas et c’est le sens de l’alerte sociale que les orga­ni­sa­tions syn­di­cales de l’é­du­ca­tion ont dépo­sée. Nous exi­geons l’annulation des plus de 4000 sup­pres­sions de postes et la créa­tion de tous les postes néces­saires.

 

ET EXIGEONS DE RÉCUPÉRER LES HSE !


De plus, Mon­sieur le Rec­teur avait annon­cé dès sep­tembre la dis­pa­ri­tion des HSE au pro­fit du seul Pacte !
Ain­si, plus aucune HSE ne serait ver­sée aux éta­blis­se­ments, que ce soit pour le rem­pla­ce­ment de courte durée, pour “Devoirs Faits” ou pour toute autre heure d’enseignement ou pro­jet édu­ca­tif comme les oraux blancs, le sou­tien ou les clubs par exemple.
Les orga­ni­sa­tions syn­di­cales de Picar­die, la CGT Éduc’action, le SNES-FSU, le SNEP-FSU, le SNUEP-FSU, SUD Édu­ca­tion, le SGEN-CFDT, le SE-UNSA, la FNEC-FP-FO, le SNETAA conti­nuent d’exiger l’abandon du Pacte qui ne consti­tue en rien une aug­men­ta­tion sala­riale, et ont lan­cé une cam­pagne de mobi­li­sa­tion pour exi­ger le retour des HSE dans les éta­blis­se­ments afin de rému­né­rer les col­lègues volon­taires enga­gés dans des pro­jets péda­go­giques, le tuto­rat, des oraux d’en­traî­ne­ment aux exa­mens, des for­ma­tions à la sécu­ri­té etc..

Fortes de leur action depuis sep­tembre, elles ont obte­nu une audience auprès du Rec­teur mer­cre­di 6 novembre à 17H30 pour lui faire part des consé­quences désas­treuses de la sup­pres­sion des HSE, et obte­nir leur retour.

 

Elles appellent à un
RASSEMBLEMENT MERCREDI 6 NOVEMBRE à 17H DEVANT LE RECTORAT
afin d’ac­com­pa­gner la délé­ga­tion qui se ren­dra à l’au­dience, et de récla­mer haut et fort les HSE et les postes.

Conti­nuons à signer et à faire signer la péti­tion inter­syn­di­cale en ligne :
https://www.change.org/p/rendez-les-hse-monsieur-le-recteur
et soyons nom­breuses et nom­breux devant le rec­to­rat mer­cre­di 6 novembre à 17h

« Anciennes publications

© 2025 CGT Éduc'action Picardie

Thème original d' Anders Noren - modifié par J.-B. Barilla