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Auteur/autrice : CGT Éduc'action Picardie (Page 1 sur 11)
Cette rentrée marque une étape supplémentaire dans la dégradation du service public d’Éducation. Les conditions de travail sont dégradées par des contre-réformes insensées, une crise du recrutement des personnels exacerbée et des effectifs souvent lourds, dans le 1er degré comme dans le 2nd degré. Tous les jours, nos collègues nous disent leur colère, leur amertume, leur désenchantement, leur souffrance au travail – d’autant plus que le gouvernement leur impose de travailler deux ans de plus en raison de la réforme Borne/Macron dont nous continuons à demander l’abrogation. L’École est tenue à bout de bras par des personnels à bout de souffle, malmenés et méprisés.
REFUSONS LA SUPPRESSION DE PLUS DE 4000 POSTES !
C’est dans ce contexte que nous avons appris la suppression de 4000 postes d’enseignants à la prochaine rentrée. Cette annonce est scandaleuse : elle va conduire à des suppressions de postes, des fermetures de classes, d’écoles, une diminution de l’offre de formation qui vont mettre à mal le service public d’Éducation. Et contrairement à ce que le gouvernement ne cesse de répéter, il ne s’agit pas de suivre la démographie. Si la variable démographique était vraiment la boussole, des emplois auraient été créés et non supprimés dans le second degré ces six dernières années, pendant lesquelles nous avons eu 8865 élèves supplémentaires. Ce sont donc des choix politiques portés par le gouvernement : ceux de ne pas préserver l’Éducation nationale de l’austérité et d’aggraver la crise qu’elle traverse. Nous ne l’acceptons pas et c’est le sens de l’alerte sociale que les organisations syndicales de l’éducation ont déposée. Nous exigeons l’annulation des plus de 4000 suppressions de postes et la création de tous les postes nécessaires.
ET EXIGEONS DE RÉCUPÉRER LES HSE !
De plus, Monsieur le Recteur avait annoncé dès septembre la disparition des HSE au profit du seul Pacte !
Ainsi, plus aucune HSE ne serait versée aux établissements, que ce soit pour le remplacement de courte durée, pour “Devoirs Faits” ou pour toute autre heure d’enseignement ou projet éducatif comme les oraux blancs, le soutien ou les clubs par exemple.
Les organisations syndicales de Picardie, la CGT Éduc’action, le SNES-FSU, le SNEP-FSU, le SNUEP-FSU, SUD Éducation, le SGEN-CFDT, le SE-UNSA, la FNEC-FP-FO, le SNETAA continuent d’exiger l’abandon du Pacte qui ne constitue en rien une augmentation salariale, et ont lancé une campagne de mobilisation pour exiger le retour des HSE dans les établissements afin de rémunérer les collègues volontaires engagés dans des projets pédagogiques, le tutorat, des oraux d’entraînement aux examens, des formations à la sécurité etc..
Fortes de leur action depuis septembre, elles ont obtenu une audience auprès du Recteur mercredi 6 novembre à 17H30 pour lui faire part des conséquences désastreuses de la suppression des HSE, et obtenir leur retour.
Elles appellent à un
RASSEMBLEMENT MERCREDI 6 NOVEMBRE à 17H DEVANT LE RECTORAT
afin d’accompagner la délégation qui se rendra à l’audience, et de réclamer haut et fort les HSE et les postes.
Continuons à signer et à faire signer la pétition intersyndicale en ligne :
https://www.change.org/p/rendez-les-hse-monsieur-le-recteur
et soyons nombreuses et nombreux devant le rectorat mercredi 6 novembre à 17h
Nos organisations sont mobilisées contre le « Choc des savoirs » depuis plusieurs mois. Nous dénonçons cet ensemble de mesures, du premier degré au second degré, qui dessine les contours d’un modèle d’École passéiste et conservateur. Il vise à généraliser le tri des élèves dès le plus jeune âge, notamment par les groupes de niveaux, mais aussi en conditionnant l’accès direct au lycée par la mise en place de classes prépa-seconde en lycée général, technologique ou professionnel, en faisant du brevet une barrière à l’entrée au lycée. Le « Choc des savoirs » est une attaque frontale contre l’Ecole publique. Il est synonyme de retour en arrière sans précédent, en revenant sur les acquis de 60 ans de démocratisation scolaire. C’est aussi une certaine vision de la société qui est esquissée, celle du tri et de l’assignation sociale, dangereuse pour notre démocratie. Un pays où la jeunesse se trouve assignée à ses positions scolaires et sociales court un grave danger démocratique.
Nos organisations réaffirment avec force leur attachement au projet scolaire de l’École publique, laïque, gratuite et obligatoire : accueillir partout tous les élèves sans distinction d’aucune sorte, être ambitieux pour chacun, respecter et participer à une véritable liberté de conscience notamment par la construction de l’esprit critique autour de savoirs scientifiquement validés.
Aujourd’hui, le service public d’Éducation traverse une crise sans précédent : crise de recrutement, démissions, personnels qui témoignent d’une perte de sens de leur métier… A l’instar de l’hôpital public, l’École publique n’est pas loin de l’effondrement alors qu’elle doit avoir les moyens d’être l’école de la première chance. Nous ne nous y résignons pas ! Depuis plusieurs mois, nous sommes engagé-es dans la mobilisation contre le « Choc des savoirs » et pour la défense de l’École publique, réunissant au fil des jours, des semaines et des mois de plus en plus de personnels de l’Éducation nationale et de parents d’élèves. Poursuivons et amplifions la mobilisation !
Nos organisations appellent les familles, enseignants, personnels éducatifs, bénévoles et militants des associations d’éducation populaire, lycéens, étudiants et toutes celles et ceux qui se retrouvent dans le projet d’une École publique, laïque et émancipatrice à manifester le samedi 25 mai, en région ou à Paris, pour l’École publique et pour dire « non au Choc des savoirs ». Ensemble, faisons société autour de l’école !
L’intersyndicale de l’Éducation nationale appelle à une grève nationale le mardi 2 avril pour l’abandon des mesures « Choc des savoirs » et pour exiger une revalorisation salariale sans contreparties et des moyens pour l’École publique.
Plusieurs rassemblements auront lieu en Picardie :
Dans l’Aisne :
- Laon : 10h, rendez-vous devant la DSDEN (Cité administrative) ;
Dans l’Oise :
- Beauvais : 9h30, rendez-vous devant la DSDEN (22 av Victor Hugo) ;
Dans la Somme :
- Amiens : 14h, rendez-vous devant le Rectorat (20 bd d’Alsace Lorraine).
Pour mettre un terme à la spirale de stigmatisation et de dévalorisation de l’ensemble des personnels de la fonction publique et refuser de subir une année blanche en matière salariale, les organisations syndicales décident d’une journée de mobilisation le 19 mars prochain et appellent les personnels à se mobiliser par tous les moyens y compris la grève.
Le 19 mars sera aussi l’occasion de défendre nos conditions de travail et de continuer de manifester notre opposition aux réformes qui menacent l’École publique dans son ensemble (réformes Blanquer, choc des savoirs, réforme de la voie professionnelle, etc.).
Plusieurs rassemblements auront lieu en Picardie.
- Dans l’Aisne :
- Chauny : 7h30, Lycée Gay Lussac – Site Gambetta (23 boulevard Gambetta), petit-déjeuner militant et information à destination des élèves et des passants ; 11h, départ en manifestation dans le centre ville, en direction de la Mairie ;
- Laon : 10h, Lycée Paul Claudel (1 place Foch).
- Dans l’Oise :
- Beauvais : 14h30, place Jeanne Hachette, manifestation.
- Dans la Somme :
- Amiens : 14h, Maison de la Culture (2 place Léon Gontier).
Lire le tract de la CGT Éduc’action
Lire le tract spécial Lycée Professionnel
Plusieurs équipes d’enseignants sont actuellement mobilisées dans différents établissements de l’Oise contre la baisse des moyens financiers, contre l’insuffisance des DHG, contre les fermetures de classe, contre les groupes de niveaux au collège…
La CGT Éduc’action de l’Oise appelle à la mobilisation et la grève ce vendredi 16 février. Un rassemblement est prévu à 9h devant la Préfecture (place de la Préfecture) à Beauvais, avant le début du Conseil départemental de l’éducation nationale.