Guide de la CGT Éduc’action pour les mutations 2024
La page dédiée, plus complète, sur le site de la CGT Éduc’action
Guide de la CGT Éduc’action pour les mutations 2024
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Cette année, la chute vertigineuse du nombre des candidats et candidates aux concours n’a pas été enrayée et illustre le manque d’attractivité du métier d’enseignant·e. Par ailleurs, de par la réforme de la formation initiale et la mastérisation de plus en plus d’étudiants ou d’étudiantes se détournent des métiers de l’Éducation.
Pourtant, enseigner est un métier dans lequel les personnels peuvent trouver beaucoup de satisfactions. Encore faudrait-il que ce métier soit revalorisé correctement et qu’il puisse s’exercer dans des conditions dignes.
Ces aspects sont de la responsabilité de l’Etat qui n’a, de toute évidence, pas pris la mesure de la situation. Ainsi, pour pallier le manque de personnels auquel seront confrontées bon nombre d’académies et de DSDEN à la rentrée, le recours aux contractuel·les va encore s’intensifier avec les recrutements express façon « job-dating » qui en disent long sur la considération que porte l’administration sur le métier.
Pourtant, enseigner est un métier qui s’apprend.
Essayer des techniques pédagogiques innovantes et émancipatrices, apprendre à comprendre comment enseigner ne s’improvisent pas et vous aurez l’année pour découvrir ces différentes facettes du métier. Être enseignant·e c’est aussi faire partie d’une équipe et partager des moments collectifs qui peuvent aussi, parfois, se transformer en moments revendicatifs.
L’information principale à retenir est que la CGT Éduc’action vous accompagnera à chaque étape de votre carrière.
À travers ce guide, la CGT Éduc’action a voulu vous fournir un maximum d’informations utiles sur, par exemple, le reclassement, les rémunérations, votre suivi pédagogique et les évaluations qui vont jalonner votre parcours cette année et vous permettre, ainsi, de débuter de façon plus sereine.
Les militants et militantes, dans les académies, seront à vos côtés dans cette découverte du métier, mais aussi pour lutter pour de nouveaux droits, pour en finir avec les évaluations “sanction” et pour enfin parvenir à l’émancipation.
Ne restez pas isolé·e : syndiquez-vous !
Téléchargez le guide INSPE 2023/2024
Affirmer, comme l’a fait le ministère au début de l’été, qu’il y aura « un professeur devant chaque classe à la rentrée » relève au mieux d’un vœu pieu, au pire d’une chimère. Avec plus de 4 000 postes d’enseignant·es non pourvus, difficile pour le ministre Pap Ndiaye de jouer la carte de l’optimisme. Dans ces conditions, l’Éducation nationale va devoir recourir massivement aux contractuel·les recruté·es au pied levé, avec une formation expresse de 4 jours. Cette politique de recours à des non-titulaires non seulement ne règle aucunement la question à long terme, du manque criant d’enseignant·es mais met aussi ces personnels en difficulté puisque rien n’est fait pour les préparer à la prise en charge de classes et les former à l’exercice du métier.
L’annonce par le ministre d’un concours exceptionnel pour les non-titulaires en 2023 peut être positive si les conditions d’accès et le nombre de places offertes permettent une réelle baisse de la précarité au-delà de l’effet d’annonce. La CGT Éduc’action continue d’exiger la titularisation de l’ensemble des personnels non-titulaires sans condition de concours ni de nationalité.
Plus personne n’ose dire que la profession enseignante est privilégiée. Pourtant, les propositions qu’avancent le président de la République et le ministre de l’Éducation doivent nous alerter, au lieu d’améliorer les conditions d’exercice du métier (réduction des effectifs par classe, amélioration de la formation initiale et continue, intégration de temps de concertation dans le service, arrêt de la démultiplication des missions…).
La question ne s’arrête pas aux personnels enseignants : la charge de travail des personnels administratifs s’accroît chaque année, les personnes de santé et sociaux manquent dans de nombreux établissements, les Aesh restent en nombre insuffisant et les PIALs demeurent un dispositif précarisant leur situation et inopérant. Enfin, si un décret tardif a permis le CDI pour les AEd, nombre d’entre eux·elles n’ont pas pu en bénéficier après leurs 6 ans de contrat.
L’annonce d’une augmentation salariale de l’ensemble des enseignant·es de 10% est positive, mais il reste de nombreuses questions : quel calendrier ? Sous quelle forme, indiciaire ou indemnitaire ? En plus des 3,5% d’augmentation de la valeur du point d’indice ou non ?
En revanche, la CGT Éduc’action s’oppose résolument à la volonté du président de faire travailler plus pour gagner plus les enseignant·es pour l’autre partie de sa revalorisation avec son fameux pacte comme elle s’opposera à sa volonté de libéralisation et de mise en concurrence généralisée de l’École au détriment des élèves et des personnels.
Pour la CGT Éduc’action, les personnels ont besoin de meilleures conditions d’exercice de leurs métiers ainsi qu’une augmentation immédiate de traitement de 400 euros de l’ensemble des personnels du ministère, la réindexation de la valeur du point sur l’inflation et le rattrapage des pertes subies depuis 10 ans, sans con-treparties !
Montreuil le 26 août 2022
Concernant les mutations intra-académiques de 2022, vous trouverez ci-après :
Le serveur des mutations ouvre le 25 mars (à 14h00) et ferme le 08 avril 2022 (à 12h00).
Personne ne peut ignorer le contexte social et économique, les augmentations des produits de première nécessité, de l’énergie comme de l’alimentation et, finalement, du coût de la vie pour toutes et tous, jeunes, actifs, demandeurs d’emploi et retraités.
Personne n’ignore que seuls les salaires, les pensions et les aides et allocations continuent de stagner ou même de baisser au regard de l’inflation, de décrocher par rapport aux qualifications, dans le privé comme dans le public.
Si, dans certains secteurs et entreprises, des mobilisations et des négociations ont permis d’obtenir des revalorisations de salaires, trop souvent encore les négociations sont au point mort ou les propositions des employeurs loin du compte.
Sans augmentation du point d’indice et du Smic, il n’y aura aucune avancée pour les salarié.e.s dont les mínima de branche sont actuellement en dessous du salaire de base minimum.
Les organisations CGT, FO, FSU, Solidaires, Fidl, MNL, Unef et UNL contestent, dans le même temps, que le gouvernement ait maintenu sa réforme de l’assurance chômage qui aura pour conséquence d’enfermer de trop nombreux salariés dans des emplois à faible salaire, à temps partiel ou en CDD.
Les retraité.e.s, très massivement mobilisé.e.s, attendent toujours une réponse pour une augmentation immédiate de leurs pensions, retraites de base et retraites complémentaires, dont la dernière revalorisation a été plafonnée à un niveau très inférieur à l’inflation.La jeunesse, confrontée à une grande précarité de vie et de travail, à la pauvreté, accentuées par la crise sanitaire, économique et sociale, doit obtenir une réponse à l’encontre des réformes libérales de l’éducation, de la formation, et de l’assurance chômage décidées par le gouvernement.
Il est urgent et indispensable d’agir toutes et tous ensemble, par la grève et les manifestations, pour l’augmentation immédiate de tous les salaires du privé comme du public, des allocations pour les jeunes en formation et en recherche d’emploi, ainsi que d’améliorer les pensions des retraité.e.s.
Depuis la rentrée de janvier, la colère explose dans les établissements. L’épuisement et l’exaspération de toute la communauté éducative atteignent un niveau inédit. La responsabilité du ministre et du gouvernement dans cette situation chaotique est totale du fait de changements de pied incessants, de protocoles intenables et d’absence de moyens donnés pour assurer le fonctionnement de l’Education. Malgré une amplification jamais vue de l’épidémie, l’École ne bénéficie pas de l’organisation protectrice qui serait nécessaire pour assurer la sécurité des élèves, des personnels et de leurs familles. Les retours au compte-gouttes des élèves générant des aménagements pédagogiques rendent difficiles les conditions d’apprentissage. Pénurie des remplaçants, gestion des tests et des absences des élèves dégradent fortement les conditions de travail.
Les personnels n’en peuvent plus des protocoles Blanquer (le 49ème étant sorti le 6 janvier). Ils n’en peuvent plus des ordres et des contrordres permanents, des personnels non remplacés, des pressions pour effectuer du télé-enseignement, de la charge de travail insupportable que le ministre fait subir aux directeurs… Ils constatent que le ministre se refuse à leur fournir les moyens de protection individuelle qui manquent toujours.
Ils relèvent pourtant que ce n’est pas une question financière puisque M. Blanquer se flatte d’avoir rendu 75 millions d’euros qui faisaient pourtant partie du budget 2021, après les 600 millions qu’il avait déjà « économisés » en 2020. Pour rappel, ce sont 1800 suppressions de postes l’année dernière, 500 prévues à la rentrée prochaine. Dans l’Académie d’Amiens, la dotation du premier degré est indigente pour la rentrée 2022 avec seulement 5 postes en plus (1,5 poste pour la Somme), tandis que le second degré a perdu l’équivalent de 81 postes l’année dernière et en perdra 18 l’année prochaine, alors que les effectifs sont en hausse.
De fait le ministre continue à faire peser sur les personnels et les familles la gestion de la pandémie et transfère sur eux la responsabilité de la santé publique. Les tests demandés aux élèves reposent sur la responsabilité des familles et sont soumis au contrôle des personnels de l’éducation nationale alors qu’ils devraient être organisés par les autorités sanitaires compétentes. A l’image du président, le ministre ne cesse de mépriser les personnels. La situation actuelle ne peut plus durer, il faut que cela cesse !
Les fédérations de l’Éducation nationale FSU 80, FNEC-FP-FO 80, UNSA 80, SGEN CFDT 80, CGT Educ’action 80, SUD Education 80, appellent l’ensemble des personnels à se mettre en grève et appellent l’ensemble de la communauté éducative à se mobiliser jeudi 13 janvier pour faire entendre leur colère et obtenir une politique cohérente de protection et de prévention à la hauteur des enjeux sanitaires, scolaires et sociaux.
Les syndicats et fédérations de l’Éducation nationale FSU 80, FNEC-FP-FO 80, UNSA 80, SGEN CFDT 80, CGT Educ’action 80, SUD Education 80 demandent :
RASSEMBLEMENT A 14h
DEVANT LE RECTORAT D’AMIENS
Puis manifestation jusqu’à la Maison de la Culture pour une Assemblée Générale et décider des suites à donner.
Alors que les écoles étaient largement désorganisées du fait de la vague de variant delta et d’un protocole ingérable pour les personnels, l’arrivée du variant omicron, extrêmement contagieux, fait peser le risque d’un mois de janvier particulièrement chaotique dans les écoles et établissements scolaires.
Pourtant, l’Éducation nationale a été absente des annonces du premier ministre le 27 décembre.
Pire, ce dernier a contredit dans la journée les annonces du ministre Blanquer sur la nécessité de plusieurs tests pour revenir en cours lorsqu’un cas positif est déclaré dans une classe de primaire. Cette annonce était d’ailleurs parfaitement inacceptable puisqu’elle rendait encore plus difficile, pour les équipes pédagogiques, la gestion du protocole, que ce soit le suivi des tests des élèves comme la gestion pédagogique des classes. Surtout, derrière les effets d’annonce sur le maintien de l’ouverture des classes, se cache la réalité des faits : une inégalité pour les élèves isolés ou pour les familles ayant des difficultés à faire tester leurs enfants et l’impossibilité, pour les enseignant·es, de gérer les cours en classe tout en assurant une continuité pédagogique pour les élèves absent·es.
Or, avec l’extrême contagiosité du nouveau variant, les absences de personnels et d’élèves, positifs ou cas contacts, vont se multiplier au risque de désorganiser totalement écoles et établissements. Il est donc urgent de renforcer les mesures sanitaires pour éviter au maximum les contaminations.
Cela passe en premier lieu par la distribution gratuite pour l’ensemble des élèves et des personnels de masques chirurgicaux – et FFP2 pour celles et ceux qui le souhaitent -, une véritable campagne de tests organisée par le ministère, notamment la prise en charge des tests des élèves d’une classe avec un cas positif et le retour à la possibilité de télétravail pour les personnels administratifs qui le peuvent et le souhaitent.
La CGT Éduc’action portera également auprès du ministère, la nécessité de clarifier la gestion des cas contacts
et les possibilités d’ASA pour les personnels à risque de formes graves.
Quant à la pédagogie, il est parfaitement cynique de faire croire aux parents qu’une classe ouverte avec, par exemple, un tiers d’élèves absent·es permet un enseignement de qualité. Il est en effet impossible et inacceptable pour les enseignant·es d’assurer la continuité pédagogique et leurs cours en parallèle. Pédagogiquement comme sanitairement, une fermeture de classe est souvent plus pertinente pour les élèves et les personnels et c’est le rôle d’un ministre de l’Éducation nationale de le reconnaître.
Pour la CGT Éduc’action, l’attentisme du gouvernement est inacceptable et va encore aggraver les conditions d’étude des élèves et de travail des personnels. Elle continue d’exiger des recrutements immédiats, massifs et pérennes de personnels, afin de diminuer d’urgence le nombre d’élèves par classe et assurer les remplacements des personnels absents.
La CGT Éduc’action exige que les personnels puissent se réunir les premiers jours de la reprise, afin de discuter des conditions de rentrée et se préparer à la gestion sanitaire du mois de janvier. Elle a déposé un préavis de grève en ce sens et soutiendra les actions et mobilisations qu’elles et ils auront choisi afin d’obtenir du ministère et des hiérarchies locales, les moyens de faire leur travail dans les meilleures conditions possibles.
Montreuil, le 30 décembre 2021
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Thème original d' Anders Noren - modifié par J.-B. Barilla