Alors que les écoles étaient lar­ge­ment désor­ga­ni­sées du fait de la vague de variant del­ta et d’un pro­to­cole ingé­rable pour les per­son­nels, l’arrivée du variant omi­cron, extrê­me­ment conta­gieux, fait peser le risque d’un mois de jan­vier par­ti­cu­liè­re­ment chao­tique dans les écoles et éta­blis­se­ments scolaires.

Pour­tant, l’Éducation natio­nale a été absente des annonces du pre­mier ministre le 27 décembre.

Pire, ce der­nier a contre­dit dans la jour­née les annonces du ministre Blan­quer sur la néces­si­té de plu­sieurs tests pour reve­nir en cours lorsqu’un cas posi­tif est décla­ré dans une classe de pri­maire. Cette annonce était d’ailleurs par­fai­te­ment inac­cep­table puisqu’elle ren­dait encore plus dif­fi­cile, pour les équipes péda­go­giques, la ges­tion du pro­to­cole, que ce soit le sui­vi des tests des élèves comme la ges­tion péda­go­gique des classes. Sur­tout, der­rière les effets d’annonce sur le main­tien de l’ouverture des classes, se cache la réa­li­té des faits : une inéga­li­té pour les élèves iso­lés ou pour les familles ayant des dif­fi­cul­tés à faire tes­ter leurs enfants et l’impossibilité, pour les enseignant·es, de gérer les cours en classe tout en assu­rant une conti­nui­té péda­go­gique pour les élèves absent·es.

Or, avec l’extrême conta­gio­si­té du nou­veau variant, les absences de per­son­nels et d’élèves, posi­tifs ou cas contacts, vont se mul­ti­plier au risque de désor­ga­ni­ser tota­le­ment écoles et éta­blis­se­ments. Il est donc urgent de ren­for­cer les mesures sani­taires pour évi­ter au maxi­mum les contaminations.
Cela passe en pre­mier lieu par la dis­tri­bu­tion gra­tuite pour l’ensemble des élèves et des per­son­nels de masques chi­rur­gi­caux – et FFP2 pour celles et ceux qui le sou­haitent -, une véri­table cam­pagne de tests orga­ni­sée par le minis­tère, notam­ment la prise en charge des tests des élèves d’une classe avec un cas posi­tif et le retour à la pos­si­bi­li­té de télé­tra­vail pour les per­son­nels admi­nis­tra­tifs qui le peuvent et le souhaitent.

La CGT Éduc’action por­te­ra éga­le­ment auprès du minis­tère, la néces­si­té de cla­ri­fier la ges­tion des cas contacts
et les pos­si­bi­li­tés d’ASA pour les per­son­nels à risque de formes graves.

Quant à la péda­go­gie, il est par­fai­te­ment cynique de faire croire aux parents qu’une classe ouverte avec, par exemple, un tiers d’élèves absent·es per­met un ensei­gne­ment de qua­li­té. Il est en effet impos­sible et inac­cep­table pour les enseignant·es d’assurer la conti­nui­té péda­go­gique et leurs cours en paral­lèle. Péda­go­gi­que­ment comme sani­tai­re­ment, une fer­me­ture de classe est sou­vent plus per­ti­nente pour les élèves et les per­son­nels et c’est le rôle d’un ministre de l’Éducation natio­nale de le reconnaître.

Pour la CGT Éduc’action, l’attentisme du gou­ver­ne­ment est inac­cep­table et va encore aggra­ver les condi­tions d’étude des élèves et de tra­vail des per­son­nels. Elle conti­nue d’exiger des recru­te­ments immé­diats, mas­sifs et pérennes de per­son­nels, afin de dimi­nuer d’urgence le nombre d’élèves par classe et assu­rer les rem­pla­ce­ments des per­son­nels absents.

La CGT Éduc’action exige que les per­son­nels puissent se réunir les pre­miers jours de la reprise, afin de dis­cu­ter des condi­tions de ren­trée et se pré­pa­rer à la ges­tion sani­taire du mois de jan­vier. Elle a dépo­sé un pré­avis de grève en ce sens et sou­tien­dra les actions et mobi­li­sa­tions qu’elles et ils auront choi­si afin d’obtenir du minis­tère et des hié­rar­chies locales, les moyens de faire leur tra­vail dans les meilleures condi­tions possibles.

Mon­treuil, le 30 décembre 2021

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