




À la rentrée, le ministre qualifiait le collège « d’homme malade du système éducatif ».
Après n’avoir rien proposé sur cette question pendant des mois, voilà que lors de ses vœux, Pap N’Diaye avance deux propositions qui sentent bon le réchauffé… Pire, elles ne résoudront en rien les problèmes de fond et ne feront qu’accroître les difficultés organisationnelles pour les personnels tout en étant des mesures cosmétiques pour les élèves : plus de Devoirs faits et des professeur·es des écoles au collège…
Concernant l’encadrement d’un soutien en français et mathématiques par des professeur·es des écoles, cela est une mauvaise réponse à la bonne question de la liaison primaire-secondaire. Le ministre démontre qu’il n’a guère de logique pédagogique et que la réalité pratique lui échappe également : le nombre d’enseignant·es nécessaire, la distance école-collège (frais de déplacement ? ordre de mission ?) par exemple. La généralisation de cette mesure expérimentée dans l’académie d’Amiens (non évaluée et aux limites soulignées par les personnels concernés…) peut ressembler à une punition pour des personnels du premier degré qui n’auraient pas rempli correctement leurs missions les années précédentes et dont les élèves seraient en échec… C’est aussi une curieuse méthode pour l’administration de répondre aux justes revendications salariales des professeur·es des écoles en créant un vivier d’heures supplémentaires au détriment d’augmentations indiciaires.
La généralisation du dispositif Devoirs faits en 6ᵉ relève de l’effet d’annonce pour un dispositif dont aucune évaluation sérieuse n’a été faite et dont les moyens dédiés restent insuffisants et hors temps de service. La CGT Éduc’action milite pour la fin des devoirs à la maison qui sont un facteur aggravant des inégalités scolaires, liées aux inégalités socioculturelles. En revanche, elle revendique la mise en place d’une heure par jour de soutien/aide/approfondissement pour tous les élèves avec des effectifs réduits (avec co-intervention des enseignant·es sur leur temps de service).
La CGT Éduc’action revendique la baisse du nombre d’élèves par classe et exige du ministre qu’il augmente significativement les enseignant·es alors même que leurs salaires ont dévissé de plus de 20% depuis l’an 2000 et qu’il crée massivement des postes d’enseignant·es titulaires.
Montreuil, le 06 janvier 2023
Le ministère vient de présenter ce mardi 14 décembre la proposition de répartition 2023 des moyens de l’enseignement scolaire. Cette répartition concerne l’ensemble des personnels, les répartitions académiques de postes ou les « priorités » ministérielles.
La CGT Éduc’action reconnait que c’est audacieux de la part du ministère de présenter un tel budget qui fait la part belle aux nombreuses suppressions de postes d’enseignement (-1117 dans le 1er degré et ‑481 dans le 2nd degré) alors que les conditions d’encadrement des élèves depuis la rentrée sont extrêmement mauvaises et qu’elles se sont à nouveau dégradées ces dernières semaines avec les différentes vagues épidémiques.
Alors que la situation est déjà très compliquée dans les écoles et les établissements scolaires (classes surchargées, manque de personnels, recours accru aux personnels précaires, burn-out dans certains services…), le nouveau ministre ne rompt pas le rythme instauré par son prédécesseur. Ce budget et les choix politiques faits vont de nouveau dégrader les conditions d’étude des élèves et de travail des personnels et ainsi accélérer le démantèlement du Service public d’éducation.
Pour la CGT Éduc’action, la baisse démographique (à nouveau signalée par des études de la DEPP cette semaine) ne doit pas être l’occasion pour le ministère de supprimer à nouveau des postes. Elle doit être au contraire l’occasion d’améliorer considérablement les conditions d’enseignement en améliorant les taux d’encadrement et en reconstituant un volant de postes de remplacement conséquents pour assurer les continuités de service. Une nouvelle fois cette année, nous dénonçons le tour de passe-passe du ministère concernant les personnels stagiaires afin de minorer les suppressions de postes. Nous continuons de dénoncer le passage à plein temps de certain·es stagiaires avec des répercussions tant sur le plan professionnel que personnel. Cette entrée dans le métier s’avère désastreuse conduisant, malheureusement, certains ou certaines à la démission.
Quant aux moyens concernant les personnels administratifs, rien de neuf non plus malheureusement. Aucune création nette de postes et un simple jeu de bonneteau entre académies et services centraux… Comme si les services n’étaient pas assez pressurisés… Alors que les 300 postes de CPE crées en 2022 ne suffisent pas améliorer la situation dans les établissements, le ministère réussit l’exploit de n’en proposer que 100 cette année. Et rien pour accompagner durablement les élèves (infirmier·ères ou assistant·es sociaux·ales) qui ont des besoins accrus avec l’accélération de la crise sociale. Preuve que les choix budgétaires priment sur les besoins du terrain. Inacceptable.
La CGT Éduc’action note cependant la volonté du ministère de soutenir la Guyane et Mayotte. Alors qu’un véritable plan Marshall est nécessaire pour aider ces territoires, on ne nous propose qu’une rustine… Inconséquent.
Dans ces conditions, notre organisation syndicale n’a pas d’autre choix que de condamner ce budget et les choix réalisés par le gouvernement et le ministère. Ces propositions sont la preuve du déni de leur part vis-à-vis de la réalité vécue par les personnels et les usager-ères. Pire, puisqu’ils sont assumés, ces choix portent la marque du mépris alors que les personnels font tant d’efforts pour faire tourner la machine (crise sanitaire, crise climatique, énergétique et économique).
Au final, le ministère comme le gouvernement n’ont tiré aucun enseignement des dernières années. Ils n’ont pas non plus entendu les revendications et le sens du vote des personnels lors des dernières élections professionnelles. Aucune création de poste ni titularisation des contractuel·les, aucune création de statut pour des personnels indispensables (AESH ou AED…). Pire, ils pénalisent certaines académies déjà en grandes difficultés. En conséquence, la CGT Éduc’action continue d’exiger un plan d’urgence et appelle les personnels à se mobiliser rapidement pour gagner la bataille des moyens, des salaires et des retraites.
Montreuil, le 13 décembre 2022
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EMPLOIS, SALAIRES… Il y a URGENCE
En grève le 29 septembre 2022
Avec des années du gel de la valeur du point d’indice et dans le contexte inflationniste actuel, les salaires dans la Fonction publique sont dans un état désastreux. On assiste ainsi à un appauvrissement et un déclassement des agents et agentes. L’augmentation de la valeur du point d’indice cet été ne résorbe même pas les pertes subies au regard de l’inflation 2022…
Dans ce contexte, revendiquer des hausses de salaires et améliorer concrètement la situation des personnels ne sont plus une nécessité mais une urgence.
Château-Thierry, 16h30 Place Paul Doumer
Laon, 10h00 DDFIP, 28 rue Saint Martin avec petit déjeuner fraternel à partir de 07h30
Saint-Quentin, 15h00 manif départ place du 8 octobre
Soissons, 12h00 déjeuner solidaire parc Saint Pierre et 14h00 départ manif
Beauvais, 14h00 place Jeanne Hachette
Compiègne, 10h00 cours Guynemer
Montataire, 10h00 rue Amboise Croizat
Abbeville, manif 10h00 boulevard Vauban
Amiens, 12h00 barbecue revendicatif, parvis de la maison de la culture et 14h00 départ manif
Lire la suite sur le tract de la CGT Educ’action
Affirmer, comme l’a fait le ministère au début de l’été, qu’il y aura « un professeur devant chaque classe à la rentrée » relève au mieux d’un vœu pieu, au pire d’une chimère. Avec plus de 4 000 postes d’enseignant·es non pourvus, difficile pour le ministre Pap Ndiaye de jouer la carte de l’optimisme. Dans ces conditions, l’Éducation nationale va devoir recourir massivement aux contractuel·les recruté·es au pied levé, avec une formation expresse de 4 jours. Cette politique de recours à des non-titulaires non seulement ne règle aucunement la question à long terme, du manque criant d’enseignant·es mais met aussi ces personnels en difficulté puisque rien n’est fait pour les préparer à la prise en charge de classes et les former à l’exercice du métier.
L’annonce par le ministre d’un concours exceptionnel pour les non-titulaires en 2023 peut être positive si les conditions d’accès et le nombre de places offertes permettent une réelle baisse de la précarité au-delà de l’effet d’annonce. La CGT Éduc’action continue d’exiger la titularisation de l’ensemble des personnels non-titulaires sans condition de concours ni de nationalité.
Plus personne n’ose dire que la profession enseignante est privilégiée. Pourtant, les propositions qu’avancent le président de la République et le ministre de l’Éducation doivent nous alerter, au lieu d’améliorer les conditions d’exercice du métier (réduction des effectifs par classe, amélioration de la formation initiale et continue, intégration de temps de concertation dans le service, arrêt de la démultiplication des missions…).
La question ne s’arrête pas aux personnels enseignants : la charge de travail des personnels administratifs s’accroît chaque année, les personnes de santé et sociaux manquent dans de nombreux établissements, les Aesh restent en nombre insuffisant et les PIALs demeurent un dispositif précarisant leur situation et inopérant. Enfin, si un décret tardif a permis le CDI pour les AEd, nombre d’entre eux·elles n’ont pas pu en bénéficier après leurs 6 ans de contrat.
L’annonce d’une augmentation salariale de l’ensemble des enseignant·es de 10% est positive, mais il reste de nombreuses questions : quel calendrier ? Sous quelle forme, indiciaire ou indemnitaire ? En plus des 3,5% d’augmentation de la valeur du point d’indice ou non ?
En revanche, la CGT Éduc’action s’oppose résolument à la volonté du président de faire travailler plus pour gagner plus les enseignant·es pour l’autre partie de sa revalorisation avec son fameux pacte comme elle s’opposera à sa volonté de libéralisation et de mise en concurrence généralisée de l’École au détriment des élèves et des personnels.
Pour la CGT Éduc’action, les personnels ont besoin de meilleures conditions d’exercice de leurs métiers ainsi qu’une augmentation immédiate de traitement de 400 euros de l’ensemble des personnels du ministère, la réindexation de la valeur du point sur l’inflation et le rattrapage des pertes subies depuis 10 ans, sans con-treparties !
Montreuil le 26 août 2022
Dans la Somme
Personne ne peut ignorer le contexte social et économique, les augmentations des produits de première nécessité, de l’énergie comme de l’alimentation et, finalement, du coût de la vie pour toutes et tous, jeunes, actifs, demandeurs d’emploi et retraités.
Personne n’ignore que seuls les salaires, les pensions et les aides et allocations continuent de stagner ou même de baisser au regard de l’inflation, de décrocher par rapport aux qualifications, dans le privé comme dans le public.
Si, dans certains secteurs et entreprises, des mobilisations et des négociations ont permis d’obtenir des revalorisations de salaires, trop souvent encore les négociations sont au point mort ou les propositions des employeurs loin du compte.
Sans augmentation du point d’indice et du Smic, il n’y aura aucune avancée pour les salarié.e.s dont les mínima de branche sont actuellement en dessous du salaire de base minimum.
Les organisations CGT, FO, FSU, Solidaires, Fidl, MNL, Unef et UNL contestent, dans le même temps, que le gouvernement ait maintenu sa réforme de l’assurance chômage qui aura pour conséquence d’enfermer de trop nombreux salariés dans des emplois à faible salaire, à temps partiel ou en CDD.
Les retraité.e.s, très massivement mobilisé.e.s, attendent toujours une réponse pour une augmentation immédiate de leurs pensions, retraites de base et retraites complémentaires, dont la dernière revalorisation a été plafonnée à un niveau très inférieur à l’inflation.La jeunesse, confrontée à une grande précarité de vie et de travail, à la pauvreté, accentuées par la crise sanitaire, économique et sociale, doit obtenir une réponse à l’encontre des réformes libérales de l’éducation, de la formation, et de l’assurance chômage décidées par le gouvernement.
Il est urgent et indispensable d’agir toutes et tous ensemble, par la grève et les manifestations, pour l’augmentation immédiate de tous les salaires du privé comme du public, des allocations pour les jeunes en formation et en recherche d’emploi, ainsi que d’améliorer les pensions des retraité.e.s.
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Thème original d' Anders Noren - modifié par J.-B. Barilla