Le 12 décembre impo­sons le retrait !

Face à l’opposition d’un front syn­di­cal uni­taire qui s’est notam­ment mani­fes­tée par le départ de l’ensemble des orga­ni­sa­tions syn­di­cales de la Com­mis­sion Spé­cia­li­sée des Lycées, le minis­tère affo­lé a mul­ti­plié les bila­té­rales. La CGT Éduc’action a été reçue le mer­cre­di 6 décembre, par les cabi­nets des ministres Attal et Grand­jean. Alors que le minis­tère évoque un pro­jet qui fait « consen­sus », déniant ain­si le rejet mas­sif de la réforme de la voie pro­fes­sion­nelle par les per­son­nels, il a pro­po­sé des « bou­ger » dans le but de divi­ser l’intersyndicale et de désa­mor­cer la mobi­li­sa­tion du 12 décembre.

Effec­ti­ve­ment, les ajus­te­ments, que nous consi­dé­rons comme de « petits reculs » témoignent de sa fébri­li­té mais révèlent sur­tout un tri­pa­touillage comp­table d’un volume glo­bal d’heures de cours en forte baisse. Au lieu de 203h les élèves perdent fina­le­ment 170h. La sup­pres­sion de l’équivalent de 6 semaines d’enseignement. Les dis­po­si­tifs de la réforme Blan­quer sont fra­gi­li­sés, mais les 8 semaines de cours per­dues pour les impo­ser ne sont pas restituées.

Le minis­tère ajuste l’enveloppe horaire mais ne remet pas en cause la phi­lo­so­phie de la réforme. Les secondes et pre­mières perdent un peu moins d’heures que dans le pro­jet ini­tial, en revanche en ter­mi­nale la baisse est plus consé­quente que prévue.

En ter­mi­nale, le calen­drier ubuesque est confir­mé, tout comme les par­cours diver­si­fiés et leur réver­si­bi­li­té. Les 6 semaines en entre­prise seront des PFMP gra­ti­fiées, et feront donc l’objet d’un sui­vi par l’équipe ensei­gnante. Les élèves issu·es de milieux défa­vo­ri­sés seront peut-être enclin·es à choi­sir plu­tôt les PFMP à cause de cette gra­ti­fi­ca­tion. La réforme enta­me­ra lar­ge­ment la volon­té de pour­suites d’études des élèves !

Les élé­ments de lan­gage du Minis­tère se veulent ras­su­rants, mais ne réus­sissent pas à mas­quer les menaces. Ils nient le risque d’annualisation avec l’aménagement de l’année de ter­mi­nale, mais confirment des « réajus­te­ments » d’emploi du temps à par­tir de mai. Sur le par­cours diver­si­fié « pour­suites d’études », une grille horaire « plus ou moins flé­chée » est désor­mais évo­quée. L’autonomie de l’établissement, avec toutes les dérives pos­sibles, reste de mise.

Pour res­pec­ter la « com­mande pré­si­den­tielle », cette réforme s’appliquera bru­ta­le­ment à l’ensemble des trois années à par­tir de sep­tembre 2024 et dans la plus totale pré­ci­pi­ta­tion. L’année sco­laire se trouve réduite de plu­sieurs semaines, mais les pro­grammes ne seront pas allé­gés ! Beau­coup d’aspects de cette réforme sont ren­voyés à des textes qui ne sont pas encore écrits. Par exemple pour l’oral de chef‑d’œuvre ou la PSE les moda­li­tés des épreuves ne sont pas encore vrai­ment pen­sées. Le minis­tère demande de lui don­ner un blanc-seing !

Plus que jamais, la CGT Éduc’action appelle avec toutes les orga­ni­sa­tions de l’intersyndicale, l’ensemble des per­son­nels à se mettre en grève le mar­di 12 décembre et conti­nue d’exiger le retrait de cette réforme rétrograde.

Vous trou­ve­rez ci-après un lien pour impri­mer une affiche et des tracts pour la jour­née de mobi­li­sa­tion pour la défense du lycée pro­fes­sion­nel : https://www.cgteduc.fr/2023/11/15/12-decembre-toutes-et-tous-en-greve-pour-un-lycee-pro-emancipateur/

Un ras­sem­ble­ment est pré­vu à 14h00 devant le rec­to­rat à Amiens, 20 bou­le­vard d’Al­sace Lorraine.

Dans l’ Aisne, une AG est pré­vue salle de Ver­dun à  St Quen­tin  ( 3 Bd de Verdun )