Cette rentrée marque une étape supplémentaire dans la dégradation du service public d’Éducation. Les conditions de travail sont dégradées par des contre-réformes insensées, une crise du recrutement des personnels exacerbée et des effectifs souvent lourds, dans le 1er degré comme dans le 2nd degré. Tous les jours, nos collègues nous disent leur colère, leur amertume, leur désenchantement, leur souffrance au travail – d’autant plus que le gouvernement leur impose de travailler deux ans de plus en raison de la réforme Borne/Macron dont nous continuons à demander l’abrogation. L’École est tenue à bout de bras par des personnels à bout de souffle, malmenés et méprisés.
REFUSONS LA SUPPRESSION DE PLUS DE 4000 POSTES !
C’est dans ce contexte que nous avons appris la suppression de 4000 postes d’enseignants à la prochaine rentrée. Cette annonce est scandaleuse : elle va conduire à des suppressions de postes, des fermetures de classes, d’écoles, une diminution de l’offre de formation qui vont mettre à mal le service public d’Éducation. Et contrairement à ce que le gouvernement ne cesse de répéter, il ne s’agit pas de suivre la démographie. Si la variable démographique était vraiment la boussole, des emplois auraient été créés et non supprimés dans le second degré ces six dernières années, pendant lesquelles nous avons eu 8865 élèves supplémentaires. Ce sont donc des choix politiques portés par le gouvernement : ceux de ne pas préserver l’Éducation nationale de l’austérité et d’aggraver la crise qu’elle traverse. Nous ne l’acceptons pas et c’est le sens de l’alerte sociale que les organisations syndicales de l’éducation ont déposée. Nous exigeons l’annulation des plus de 4000 suppressions de postes et la création de tous les postes nécessaires.
ET EXIGEONS DE RÉCUPÉRER LES HSE !
De plus, Monsieur le Recteur avait annoncé dès septembre la disparition des HSE au profit du seul Pacte !
Ainsi, plus aucune HSE ne serait versée aux établissements, que ce soit pour le remplacement de courte durée, pour “Devoirs Faits” ou pour toute autre heure d’enseignement ou projet éducatif comme les oraux blancs, le soutien ou les clubs par exemple.
Les organisations syndicales de Picardie, la CGT Éduc’action, le SNES-FSU, le SNEP-FSU, le SNUEP-FSU, SUD Éducation, le SGEN-CFDT, le SE-UNSA, la FNEC-FP-FO, le SNETAA continuent d’exiger l’abandon du Pacte qui ne constitue en rien une augmentation salariale, et ont lancé une campagne de mobilisation pour exiger le retour des HSE dans les établissements afin de rémunérer les collègues volontaires engagés dans des projets pédagogiques, le tutorat, des oraux d’entraînement aux examens, des formations à la sécurité etc..
Fortes de leur action depuis septembre, elles ont obtenu une audience auprès du Recteur mercredi 6 novembre à 17H30 pour lui faire part des conséquences désastreuses de la suppression des HSE, et obtenir leur retour.
Elles appellent à un
RASSEMBLEMENT MERCREDI 6 NOVEMBRE à 17H DEVANT LE RECTORAT
afin d’accompagner la délégation qui se rendra à l’audience, et de réclamer haut et fort les HSE et les postes.
Continuons à signer et à faire signer la pétition intersyndicale en ligne :
https://www.change.org/p/rendez-les-hse-monsieur-le-recteur
et soyons nombreuses et nombreux devant le rectorat mercredi 6 novembre à 17h