Étiquette : mobilisation (Page 4 sur 4)
Depuis la rentrée de janvier, la colère explose dans les établissements. L’épuisement et l’exaspération de toute la communauté éducative atteignent un niveau inédit. La responsabilité du ministre et du gouvernement dans cette situation chaotique est totale du fait de changements de pied incessants, de protocoles intenables et d’absence de moyens donnés pour assurer le fonctionnement de l’Education. Malgré une amplification jamais vue de l’épidémie, l’École ne bénéficie pas de l’organisation protectrice qui serait nécessaire pour assurer la sécurité des élèves, des personnels et de leurs familles. Les retours au compte-gouttes des élèves générant des aménagements pédagogiques rendent difficiles les conditions d’apprentissage. Pénurie des remplaçants, gestion des tests et des absences des élèves dégradent fortement les conditions de travail.
Les personnels n’en peuvent plus des protocoles Blanquer (le 49ème étant sorti le 6 janvier). Ils n’en peuvent plus des ordres et des contrordres permanents, des personnels non remplacés, des pressions pour effectuer du télé-enseignement, de la charge de travail insupportable que le ministre fait subir aux directeurs… Ils constatent que le ministre se refuse à leur fournir les moyens de protection individuelle qui manquent toujours.
Ils relèvent pourtant que ce n’est pas une question financière puisque M. Blanquer se flatte d’avoir rendu 75 millions d’euros qui faisaient pourtant partie du budget 2021, après les 600 millions qu’il avait déjà « économisés » en 2020. Pour rappel, ce sont 1800 suppressions de postes l’année dernière, 500 prévues à la rentrée prochaine. Dans l’Académie d’Amiens, la dotation du premier degré est indigente pour la rentrée 2022 avec seulement 5 postes en plus (1,5 poste pour la Somme), tandis que le second degré a perdu l’équivalent de 81 postes l’année dernière et en perdra 18 l’année prochaine, alors que les effectifs sont en hausse.
De fait le ministre continue à faire peser sur les personnels et les familles la gestion de la pandémie et transfère sur eux la responsabilité de la santé publique. Les tests demandés aux élèves reposent sur la responsabilité des familles et sont soumis au contrôle des personnels de l’éducation nationale alors qu’ils devraient être organisés par les autorités sanitaires compétentes. A l’image du président, le ministre ne cesse de mépriser les personnels. La situation actuelle ne peut plus durer, il faut que cela cesse !
Les fédérations de l’Éducation nationale FSU 80, FNEC-FP-FO 80, UNSA 80, SGEN CFDT 80, CGT Educ’action 80, SUD Education 80, appellent l’ensemble des personnels à se mettre en grève et appellent l’ensemble de la communauté éducative à se mobiliser jeudi 13 janvier pour faire entendre leur colère et obtenir une politique cohérente de protection et de prévention à la hauteur des enjeux sanitaires, scolaires et sociaux.
Les syndicats et fédérations de l’Éducation nationale FSU 80, FNEC-FP-FO 80, UNSA 80, SGEN CFDT 80, CGT Educ’action 80, SUD Education 80 demandent :
- Des moyens humains nécessaires notamment par la création de postes à hauteur des besoins, le recours aux candidats des listes complémentaires (Enseignants, personnel administratif, de santé, AESH, AED) ;
- Une autre gestion de l’épidémie à l’École : des moyens et des protections pour faire face à la crise en élaborant un protocole viable et qui ne mette pas en difficulté les personnels sur la gestion des cas positifs, et cas contacts ;
- Des campagnes de tests préventifs ;
- Des équipements de protection pour les personnels, les écoles et les établissements (Masques FFP2, capteurs de CO2 financés par l’Etat) ;
- Une programmation dès maintenant d’un collectif budgétaire pour la rentrée 2022.
RASSEMBLEMENT A 14h
DEVANT LE RECTORAT D’AMIENS
Puis manifestation jusqu’à la Maison de la Culture pour une Assemblée Générale et décider des suites à donner.
La CGT Éduc’action appelle l’ensemble des personnels à se mobiliser par la grève le 11 janvier, le 13 janvier, le 14 janvier et le 27 janvier 2022 : lire le communiqué de la CGT Educ’action.
Mardi 11 janvier 2022
Cette mobilisation interprofessionnelle (notamment à l’initiative des personnels de la santé et de l’action sociale : voir le site de la CGT Santé) porte comme revendications la mise en place de mesures et l’octroi de matériels rendus indispensables par la dégradation de la situation sanitaire.
Rassemblements :
- Amiens : devant la Maison de la Culture (2 Place Léon Gontier) à 14h30 ;
- Laon : Place des Droits de l’Homme à 14h30.
Jeudi 13 janvier 2022
Cette mobilisation est à l’initiative de l’intersyndicale des enseignants et porte des revendications similaires.
Rassemblements :
dans l’Aisne :
- Laon : rassemblement, à 11h00, devant la DSDEN (Cité administrative).
dans l’Oise :
- Beauvais : assemblée générale des personnels à la salle du Pré Martinet (17 Rue du Pré Martinet) à 10h00, puis rassemblement, à 14h00, devant la DSDEN (22 Avenue Victor Hugo).
dans la Somme :
- Abbeville : rendez-vous devant la mairie à 10h30 ;
- Amiens : rassemblement, à 14h00, devant le rectorat (20, Boulevard d’Alsace-Loraine) et assemblée générale des personnels après la manifestation.
Vendredi 14 janvier 2022
Opération « administration morte » dans les établissements : lire le communiqué intersyndical.
En attendant la mobilisation intersyndicale et interprofessionnelle du jeudi 27 janvier sur les salaires.
Mardi 19 octobre, les AESH avec les personnels de l’Éducation nationale ont démontré que la mobilisation s’intensifie, le nombre de grévistes progresse. Ils et elles ont manifesté, se sont rassemblés en assemblée générale, ont été reçu·es (ou pas) en audience. Il a été fait la démonstration aujourd’hui que l’heure n’est ni à la résignation ni à l’acceptation d’une grille indiciaire minable.
En France, ce sont plus de 80 rassemblements et manifestations avec plus de 3000 personnes réunies devant le ministère. Dans les Bouches-du-Rhône pas moins de 9 rassemblements, des centaines de personnels à Bordeaux, Lyon, Toulouse, Clermont-Ferrand, Lille, Beauvais, Chalon-sur-Saône, Limoges, Nantes, Laval, Montpellier, Nancy, Perpignan, Béziers, Nice, Toulon, Grenoble, Caen, Châteauroux, Poitiers, Reims, Quimper et dans bien d’autres départements : les AESH sont déterminé·es à faire entendre leur colère.
Des audiences refusées ou accordées mais se cantonnant à des réponses stériles ont été suivies ou précédées d’assemblées générales. Les AESH réaffirment qu’ils·elles sont des professionnel·les devant réaliser des gestes techniques, adopter des postures expertes pour contribuer à la réussite de la scolarisation des élèves en situation de handicap. Ils·elles ne sont ni ATSEM, ni animateur·trices jeunesse et sport, ni aides à domicile ni agent·es d’entretien, ni agent·es administratif·ves, ils·elles ont un métier qui doit être reconnu par le salaire et le statut.
Les revendications restent identiques : création d’un véritable statut de la Fonction publique avec une augmentation des rémunérations sur toute la carrière, garantie de la possibilité de contrats à temps complet, abandon des PIAL et la politique de mutualisation des moyens, recrutement massif permettant aux élèves en situation de handicap de bénéficier d’un accompagnement à la hauteur des besoins.
Les AESH se prononcent fortement pour une poursuite du mouvement. Les différentes actions rendent visibles leurs conditions de travail et de rémunération.
Force est de constater que le rapport de force se construit progressivement. L’intersyndicale ne manquera pas de se réunir très rapidement pour continuer à soutenir la construction du mouvement.
Montreuil, le 20 octobre 2021
Lire le communiqué.