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TROP C’EST TROP ! En grève et dans l’action jeu­di 13 janvier !

 

Depuis la ren­trée de jan­vier, la colère explose dans les éta­blis­se­ments. L’é­pui­se­ment et l’exas­pé­ra­tion de toute la com­mu­nau­té édu­ca­tive atteignent un niveau inédit. La res­pon­sa­bi­li­té du ministre et du gou­ver­ne­ment dans cette situa­tion chao­tique est totale du fait de chan­ge­ments de pied inces­sants, de pro­to­coles inte­nables et d’ab­sence de moyens don­nés pour assu­rer le fonc­tion­ne­ment de l’E­du­ca­tion. Mal­gré une ampli­fi­ca­tion jamais vue de l’épidémie, l’École ne béné­fi­cie pas de l’or­ga­ni­sa­tion pro­tec­trice qui serait néces­saire pour assu­rer la sécu­ri­té des élèves, des per­son­nels et de leurs familles. Les retours au compte-gouttes des élèves géné­rant des amé­na­ge­ments péda­go­giques rendent dif­fi­ciles les condi­tions d’ap­pren­tis­sage. Pénu­rie des rem­pla­çants, ges­tion des tests et des absences des élèves dégradent for­te­ment les condi­tions de travail.

Les per­son­nels n’en peuvent plus des pro­to­coles Blan­quer (le 49ème étant sor­ti le 6 jan­vier). Ils n’en peuvent plus des ordres et des contrordres per­ma­nents, des per­son­nels non rem­pla­cés, des pres­sions pour effec­tuer du télé-ensei­gne­ment, de la charge de tra­vail insup­por­table que le ministre fait subir aux direc­teurs… Ils constatent que le ministre se refuse à leur four­nir les moyens de pro­tec­tion indi­vi­duelle qui manquent toujours.
Ils relèvent pour­tant que ce n’est pas une ques­tion finan­cière puisque M. Blan­quer se flatte d’avoir ren­du 75 mil­lions d’euros qui fai­saient pour­tant par­tie du bud­get 2021, après les 600 mil­lions qu’il avait déjà « éco­no­mi­sés » en 2020. Pour rap­pel, ce sont 1800 sup­pres­sions de postes l’année der­nière, 500 pré­vues à la ren­trée pro­chaine. Dans l’Académie d’Amiens, la dota­tion du pre­mier degré est indi­gente pour la ren­trée 2022 avec seule­ment 5 postes en plus (1,5 poste pour la Somme), tan­dis que le second degré a per­du l’équivalent de 81 postes l’année der­nière et en per­dra 18 l’année pro­chaine, alors que les effec­tifs sont en hausse.

De fait le ministre conti­nue à faire peser sur les per­son­nels et les familles la ges­tion de la pan­dé­mie et trans­fère sur eux la res­pon­sa­bi­li­té de la san­té publique. Les tests deman­dés aux élèves reposent sur la res­pon­sa­bi­li­té des familles et sont sou­mis au contrôle des per­son­nels de l’éducation natio­nale alors qu’ils devraient être orga­ni­sés par les auto­ri­tés sani­taires com­pé­tentes. A l’image du pré­sident, le ministre ne cesse de mépri­ser les per­son­nels. La situa­tion actuelle ne peut plus durer, il faut que cela cesse !

Les fédé­ra­tions de l’Éducation natio­nale FSU 80, FNEC-FP-FO 80, UNSA 80, SGEN CFDT 80, CGT Educ’action 80, SUD Edu­ca­tion 80, appellent l’ensemble des per­son­nels à se mettre en grève et appellent l’ensemble de la com­mu­nau­té édu­ca­tive à se mobi­li­ser jeu­di 13 jan­vier pour faire entendre leur colère et obte­nir une poli­tique cohé­rente de pro­tec­tion et de pré­ven­tion à la hau­teur des enjeux sani­taires, sco­laires et sociaux.

Les syn­di­cats et fédé­ra­tions de l’Éducation natio­nale FSU 80, FNEC-FP-FO 80, UNSA 80, SGEN CFDT 80, CGT Educ’action 80, SUD Edu­ca­tion 80 demandent :

  • Des moyens humains néces­saires notam­ment par la créa­tion de postes à hau­teur des besoins, le recours aux can­di­dats des listes com­plé­men­taires (Ensei­gnants, per­son­nel admi­nis­tra­tif, de san­té, AESH, AED) ;
  • Une autre ges­tion de l’épidémie à l’École : des moyens et des pro­tec­tions pour faire face à la crise en éla­bo­rant un pro­to­cole viable et qui ne mette pas en dif­fi­cul­té les per­son­nels sur la ges­tion des cas posi­tifs, et cas contacts ;
  • Des cam­pagnes de tests préventifs ;
  • Des équi­pe­ments de pro­tec­tion pour les per­son­nels, les écoles et les éta­blis­se­ments (Masques FFP2, cap­teurs de CO2 finan­cés par l’Etat) ;
  • Une pro­gram­ma­tion dès main­te­nant d’un col­lec­tif bud­gé­taire pour la ren­trée 2022.

RASSEMBLEMENT A 14h

DEVANT LE RECTORAT D’AMIENS

Puis mani­fes­ta­tion jusqu’à la Mai­son de la Culture pour une Assem­blée Géné­rale et déci­der des suites à donner.

 

Mobi­li­sa­tions du mar­di 11, du jeu­di 13 et du ven­dre­di 14 janvier

La CGT Éduc’action appelle l’ensemble des per­son­nels à se mobi­li­ser par la grève le 11 jan­vier, le 13 jan­vier, le 14 jan­vier et le 27 jan­vier 2022 : lire le com­mu­ni­qué de la CGT Educ’ac­tion.

 

Mar­di 11 jan­vier 2022
Cette mobi­li­sa­tion inter­pro­fes­sion­nelle (notam­ment à l’initiative des per­son­nels de la san­té et de l’action sociale : voir le site de la CGT San­té) porte comme reven­di­ca­tions la mise en place de mesures et l’octroi de maté­riels ren­dus indis­pen­sables par la dégra­da­tion de la situa­tion sanitaire.

Ras­sem­ble­ments :

  • Amiens : devant la Mai­son de la Culture (2 Place Léon Gon­tier) à 14h30 ;
  • Laon : Place des Droits de l’Homme à 14h30.

 

Jeu­di 13 jan­vier 2022
Cette mobi­li­sa­tion est à l’initiative de l’inter­syn­di­cale des ensei­gnants et porte des reven­di­ca­tions similaires.

Ras­sem­ble­ments :

dans l’Aisne :

  • Laon : ras­sem­ble­ment, à 11h00, devant la DSDEN (Cité administrative).

dans l’Oise :

  • Beau­vais : assem­blée géné­rale des per­son­nels à la salle du Pré Mar­ti­net (17 Rue du Pré Mar­ti­net) à 10h00, puis ras­sem­ble­ment, à 14h00, devant la DSDEN (22 Ave­nue Vic­tor Hugo).

dans la Somme :

  • Abbe­ville : ren­dez-vous devant la mai­rie à 10h30 ;
  • Amiens : ras­sem­ble­ment, à 14h00, devant le rec­to­rat (20, Bou­le­vard d’Al­sace-Loraine) et assem­blée géné­rale des per­son­nels après la manifestation.

 

Ven­dre­di 14 jan­vier 2022
Opé­ra­tion « admi­nis­tra­tion morte » dans les éta­blis­se­ments : lire le com­mu­ni­qué inter­syn­di­cal.

 

En atten­dant la mobi­li­sa­tion inter­syn­di­cale et inter­pro­fes­sion­nelle du jeu­di 27 jan­vier sur les salaires.

1, 2, 3, 4ème jour de grève et d’ac­tion : les AESH res­tent déterminé·es dans leurs revendications

Mar­di 19 octobre, les AESH avec les per­son­nels de l’É­du­ca­tion natio­nale ont démon­tré que la mobi­li­sa­tion s’in­ten­si­fie, le nombre de gré­vistes pro­gresse. Ils et elles ont mani­fes­té, se sont ras­sem­blés en assem­blée géné­rale, ont été reçu·es (ou pas) en audience. Il a été fait la démons­tra­tion aujourd’­hui que l’heure n’est ni à la rési­gna­tion ni à l’ac­cep­ta­tion d’une grille indi­ciaire minable.

En France, ce sont plus de 80 ras­sem­ble­ments et mani­fes­ta­tions avec plus de 3000 per­sonnes réunies devant le minis­tère. Dans les Bouches-du-Rhône pas moins de 9 ras­sem­ble­ments, des cen­taines de per­son­nels à Bor­deaux, Lyon, Tou­louse, Cler­mont-Fer­rand, Lille, Beau­vais, Cha­lon-sur-Saône, Limoges, Nantes, Laval, Mont­pel­lier, Nan­cy, Per­pi­gnan, Béziers, Nice, Tou­lon, Gre­noble, Caen, Châ­teau­roux, Poi­tiers, Reims, Quim­per et dans bien d’autres dépar­te­ments :  les AESH sont déterminé·es à faire entendre leur colère.

Des audiences refu­sées ou accor­dées mais se can­ton­nant à des réponses sté­riles ont été sui­vies ou pré­cé­dées d’as­sem­blées géné­rales. Les AESH réaf­firment qu’ils·elles sont des professionnel·les devant réa­li­ser des gestes tech­niques, adop­ter des pos­tures expertes pour contri­buer à la réus­site de la sco­la­ri­sa­tion des élèves en situa­tion de han­di­cap. Ils·elles ne sont ni ATSEM, ni animateur·trices jeu­nesse et sport, ni aides à domi­cile ni agent·es d’en­tre­tien, ni agent·es administratif·ves, ils·elles ont un métier qui doit être recon­nu par le salaire et le statut.

Les reven­di­ca­tions res­tent iden­tiques : créa­tion d’un véri­table sta­tut de la Fonc­tion publique avec une aug­men­ta­tion des rému­né­ra­tions sur toute la car­rière, garan­tie de la pos­si­bi­li­té de contrats à temps com­plet, aban­don des PIAL et la poli­tique de mutua­li­sa­tion des moyens, recru­te­ment mas­sif per­met­tant aux élèves en situa­tion de han­di­cap de béné­fi­cier d’un accom­pa­gne­ment à la hau­teur des besoins.

Les AESH se pro­noncent for­te­ment pour une pour­suite du mou­ve­ment. Les dif­fé­rentes actions rendent visibles leurs condi­tions de tra­vail et de rémunération.

Force est de consta­ter que le rap­port de force se construit pro­gres­si­ve­ment. L’in­ter­syn­di­cale ne man­que­ra pas de se réunir très rapi­de­ment pour conti­nuer à sou­te­nir la construc­tion du mouvement.

Mon­treuil, le 20 octobre 2021

Lire le com­mu­ni­qué.

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