Alors que les taux d’incidence et de conta­mi­na­tion se dégradent glo­ba­le­ment et que les fer­me­tures de classes se mul­ti­plient, O. Véran et JM. Blan­quer viennent d’annoncer ce jeu­di 25 novembre de nou­velles mesures appli­cables dès la semaine pro­chaine dans l’Éducation nationale.

Les écoles et les éta­blis­se­ments sco­laires res­tent au niveau 2 du pro­to­cole et les mesures sani­taires actuelles res­tent appli­cables et appli­quées dans les éta­blis­se­ments du second degré. La prin­ci­pale annonce concerne les écoles où il n’y aura plus de fer­me­ture de classe sys­té­ma­tique dès le pre­mier cas posi­tif. Le gou­ver­ne­ment a déci­dé de géné­ra­li­ser l’expérimentation menée dans 10 dépar­te­ments visant à sys­té­ma­ti­ser le dépis­tage immé­diat de tou·tes les élèves de la classe et d’isoler tous les cas posi­tifs ain­si que les élèves non testé·es.

Si la CGT Éduc’action rap­pelle qu’il faut tout faire pour main­te­nir au maxi­mum les écoles et les classes ouvertes afin de pré­ser­ver l’accueil et l’égalité d’accès à l’enseignement de tou·tes les élèves, elle s’interroge face à une telle annonce. En effet, celle-ci peut être com­prise comme un des­ser­re­ment de la vigi­lance à l’heure où toutes les mesures doivent être prises afin de garan­tir au maxi­mum la sécu­ri­té sani­taire des per­son­nels et des familles, mais aus­si de garan­tir le fonc­tion­ne­ment le plus nor­mal des écoles. Pour nous, il est hors de ques­tion de lais­ser croire aux per­son­nels et aux familles que plus aucune classe ne sera fer­mée au regard de la com­plexi­té de mise en œuvre de ces mesures. Dans les dépar­te­ments  expé­ri­men­taux, des classes ont été tout de même fer­mées car trop de cas posi­tifs ou par impos­si­bi­li­té d’avoir les résul­tats sous 48h. Il est aus­si hors de ques­tion que les per­son­nels soient ame­nés à assu­rer simul­ta­né­ment leurs cours en pré­sen­tiel et distanciel.

Pour la CGT Éduc’action, l’application de ce pro­to­cole relève de l’unique res­pon­sa­bi­li­té des auto­ri­tés hié­rar­chiques du minis­tère de l’Éducation natio­nale et des auto­ri­tés sani­taires. Elle n’incombe en rien aux équipes péda­go­giques des écoles. Mettre en place et appli­quer cette nou­velle stra­té­gie sani­taire est plus que chro­no­phage et stres­sante pour les personnels.

C’est d’ailleurs ce qui était déjà sou­li­gné dans les 10 dépar­te­ments expé­ri­men­taux alors que les taux de conta­mi­na­tion étaient bien moindres. Dans ces condi­tions, il est pro­bable que cela ne suf­fise pas à empê­cher les fer­me­tures de classe et sus­cite l’incompréhension des familles.

La CGT Éduc’action conti­nue de reven­di­quer la créa­tion immé­diate de postes afin de mul­ti­plier les dédou­ble­ments et d’augmenter les moyens de rem­pla­ce­ment pour évi­ter au maxi­mum le bras­sage lors d’absences de col­lègues. Il est éga­le­ment néces­saire de mul­ti­plier les cam­pagnes de tests et de lan­cer un tra­vail ins­ti­tu­tion­nel afin d’informer et de convaincre les  familles d’y par­ti­ci­per. Les per­son­nels et les élèves ne doivent pas être les vic­times d’une poli­tique sani­taire gou­ver­ne­men­tale qui dété­riore les condi­tions de tra­vail et d’étude de toutes et tous.

Mon­treuil, le 25 novembre 2021

Voir le com­mu­ni­qué en PDF : nouvelles_mesures_sanitaires_ecole