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La CGT Éducation se félicite de la réussite exceptionnelle de la journée de grève du 13 janvier dans l’Éducation nationale. Les personnels se sont largement mis en grève pour dénoncer leur état de fatigue et la dégradation de leurs conditions de travail face à la faillite de la gestion sanitaire ministérielle, mais aussi le mépris de leur ministre et le fait qu’aucune de leurs revendications portées depuis de très nombreux mois ne soit écoutée.
Le Bac Blanquer prévoit que les élèves de terminales passent deux épreuves de spécialités à la mi-mars. Ce calendrier est problématique à plus d’un titre. Les professeurs et les élèves sont lancés dans une course contre la montre pour préparer les épreuves : ce calendrier infernal dégrade les conditions de l’enseignement des disciplines concernées et provoque un stress inacceptable chez les élèves. Dans le contexte d’une année une nouvelle fois chamboulée par le Covid19, le calendrier devient intenable. Les classes se vident au gré de cas de Covid et des cas contacts, les absences perlées des élèves conduisent à une forme de discontinuité pédagogique. Préparer sereinement les épreuves dans ce contexte est devenu illusoire. Les inégalités se creusent entre élèves et entre les lycées.
Dans l’immédiat, nous nous opposons à la tenue des épreuves de spécialité en mars et exigeons leur report au mois de juin, leur transformation en épreuves nationales et terminales, et plus généralement, la suppression du contrôle continu et le retour à des épreuves de baccalauréat anonymes, terminales et nationales.
Nous rappelons aussi notre opposition au contrôle continu qui aboutit à une augmentation de la charge de travail des élèves et des personnels, à une augmentation des inégalités entre les élèves, aux pressions multiples contre les enseignantes et les enseignants. Nous continuons de dénoncer la réforme du baccalauréat qui fait perdre le sens de nos métiers et conduit à un baccalauréat maison qui accentue le tri social dans ParcourSup.
Nous exigeons un plan d’urgence pour l’Éducation, pour les lycées, particulièrement frappés par les suppressions de postes en particulier liées à la réforme du lycée.
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La CGT Éduc’action appelle l’ensemble des personnels à se mobiliser par la grève le 11 janvier, le 13 janvier, le 14 janvier et le 27 janvier 2022 : lire le communiqué de la CGT Educ’action.
Mardi 11 janvier 2022
Cette mobilisation interprofessionnelle (notamment à l’initiative des personnels de la santé et de l’action sociale : voir le site de la CGT Santé) porte comme revendications la mise en place de mesures et l’octroi de matériels rendus indispensables par la dégradation de la situation sanitaire.
Rassemblements :
- Amiens : devant la Maison de la Culture (2 Place Léon Gontier) à 14h30 ;
- Laon : Place des Droits de l’Homme à 14h30.
Jeudi 13 janvier 2022
Cette mobilisation est à l’initiative de l’intersyndicale des enseignants et porte des revendications similaires.
Rassemblements :
dans l’Aisne :
- Laon : rassemblement, à 11h00, devant la DSDEN (Cité administrative).
dans l’Oise :
- Beauvais : assemblée générale des personnels à la salle du Pré Martinet (17 Rue du Pré Martinet) à 10h00, puis rassemblement, à 14h00, devant la DSDEN (22 Avenue Victor Hugo).
dans la Somme :
- Abbeville : rendez-vous devant la mairie à 10h30 ;
- Amiens : rassemblement, à 14h00, devant le rectorat (20, Boulevard d’Alsace-Loraine) et assemblée générale des personnels après la manifestation.
Vendredi 14 janvier 2022
Opération « administration morte » dans les établissements : lire le communiqué intersyndical.
En attendant la mobilisation intersyndicale et interprofessionnelle du jeudi 27 janvier sur les salaires.
La CGT Éduc’action appelle l’ensemble des personnels à se mobiliser par la grève le 13 janvier 2022, contre un protocole sanitaire inapplicable pour exiger des créations massives et immédiates de postes pour non seulement garantir la santé et la sécurité des personnels et élèves, mais aussi pour leur permettre de travailler et d’étudier dans des conditions respectueuses de toutes et tous.
Pour ces mêmes raisons, elle appelle enfin les personnels à se mettre massivement en grève le 27 janvier, journée de grève interprofessionnelle pour les salaires et l’emploi.
Lire le communiqué de la CGT Educ’action
Personne ne peut ignorer le contexte social et économique, les augmentations des produits de première nécessité, de l’énergie comme de l’alimentation et, finalement, du coût de la vie pour toutes et tous, jeunes, actifs, demandeurs d’emploi et retraités.
Personne n’ignore que seuls les salaires, les pensions et les aides et allocations continuent de stagner ou même de baisser au regard de l’inflation, de décrocher par rapport aux qualifications, dans le privé comme dans le public.
Si, dans certains secteurs et entreprises, des mobilisations et des négociations ont permis d’obtenir des revalorisations de salaires, trop souvent encore les négociations sont au point mort ou les propositions des employeurs loin du compte.
Les organisations CGT, FO, FSU, Solidaires, Fidl, MNL, Unef et UNL ne peuvent s’en satisfaire et n’entendent pas en rester là !
Sans augmentation du point d’indice et du Smic, il n’y aura aucune avancée pour les salarié.e.s dont les mínima de branche sont actuellement en dessous du salaire de base minimum.
Les organisations CGT, FO, FSU, Solidaires, Fidl, MNL, Unef et UNL contestent, dans le même temps, que le gouvernement ait maintenu sa réforme de l’assurance chômage qui aura pour conséquence d’enfermer de trop nombreux salariés dans des emplois à faible salaire, à temps partiel ou en CDD.
Les retraité.e.s, très massivement mobilisé.e.s, attendent toujours une réponse pour une augmentation immédiate de leur pension, retraite de base et retraite complémentaire, dont la dernière revalorisation a été plafonnée à un niveau très inférieur à l’inflation.
La jeunesse, confrontée à une grande précarité de vie et de travail, à la pauvreté, accentuées par la crise sanitaire, économique et sociale, doit obtenir une réponse à l’encontre des réformes libérales, de l’éducation, de la formation, de l’assurance chômage, décidées par le gouvernement.
Les organisations CGT, FO, FSU, Solidaires, Fidl, MNL, Unef et UNL soutiennent les actions et mobilisations organisées dans les jours et semaines qui viennent pour exiger des augmentations de salaires et défendre les emplois et conditions de travail et appellent à une mobilisation interprofessionnelle sur les salaires et l’emploi le jeudi 27 janvier 2022.
Il est urgent et indispensable d’agir toutes et tous ensemble, par la grève et les manifestations, pour l’augmentation immédiate de tous les salaires du privé comme du public, des allocations pour les jeunes en formation et en recherche d’emploi, ainsi que d’améliorer les pensions des retraité.e.s.
Montreuil, le 17 décembre 2021
Le ministère a présenté ce mercredi 15 décembre les cartes scolaires 1er et 2nd degré pour la rentrée prochaine. Alors que la situation est déjà très largement dégradée dans les écoles et les établissements scolaires (classes surchargées, manque de personnels, recours accru aux personnels précaires, burn-out dans certains services…), le ministre, pour le dernier budget de ce quinquennat, n’a pas ralenti l’allure du démantèlement et de la suppression des moyens en personnels.
Arguant d’une baisse démographique, le ministère va réaliser le triste exploit de ne créer aucun poste dans le 1er degré tout en en supprimant de nouveaux dans le 2nd degré.
Dans sa présentation, le ministère tente pourtant de masquer ce fait en faisant une présentation de sa carte scolaire en moyens d’enseignement et non en postes, intégrant la hausse des décharges de direction du 1er degré, les heures supplémentaires et le passage de la très grande majorité des stagiaires d’un mi-temps à un temps plein d’enseignement.
Pour la CGT Éduc’action, il s’agit d’une méthode malhonnête. Les décharges de direction d’école ne sont pas des moyens d’enseignement, les heures supplémentaires ne sont pas absorbées par les personnels trop épuisés, la réforme de la formation initiale va fragiliser les stagiaires, au risque de multiplier les démissions et va dégrader les conditions d’étude des élèves.
En revanche, alors que la crise sanitaire démontre l’absence criante de moyens de remplacement, rien n’est engagé pour y pallier.
Quant à la création de 300 postes de CPE, il s’agirait d’accompagner la politique de mixité sociale du ministère, en particulier les internats d’excellence. Cela n’est donc pas fait pour améliorer globalement les services Vie scolaire qui en ont tellement besoin. D’ailleurs, il n’y a aucune création de postes d’AEd mais l’imposition de l’équivalent de 800 postes en heures supplémentaires dans le but de surveiller des cours en vidéo en l’absence d’enseignant·es.
Le ministère va encore plus loin dans le cynisme et le mépris des personnels en créant, pour la première fois depuis des années, 80 postes administratifs dédiés à l’encadrement du SNU, marotte idéologiquement dangereuse et socialement inutile du gouvernement. Parallèlement, il pousse même le vice jusqu’à supprimer 30 postes dans l’administration centrale alors que les services sont déjà exsangues et que les personnels paient de leur santé cette situation.
De même, la création de 50 postes d’infirmier·ères et d’assistant·es sociaux·ales, présentée sans distinction entre les deux catégories, est notoirement insuffisante, surtout dans le contexte de crise due au covid et méprisante pour ces métiers.
Notre organisation syndicale condamne ce budget et la répartition des postes qui entraineront une nouvelle profonde dégradation des conditions de travail des personnels et d’étude des élèves. Alors que la baisse démographique était l’occasion de diminuer les effectifs par classe et d’améliorer l’accompagnement pédagogique des élèves, le ministère fait une nouvelle fois le choix d’un froid et glaçant travail comptable
La CGT Éduc’action continue de porter cette urgence et appelle les personnels à se mobiliser rapidement, partout où c’est possible et nécessaire, afin de porter ces justes exigences.
Montreuil, le 16 décembre 2021
Les organisations et fédérations syndicales SNES-FSU, SNEP-FSU, SNFOLC et FNEC FP-FO, SNALC, CGT Educ’action, SNCL-FAEN et SUD éducation se sont réunies le 7 décembre 2021.
Elles renouvellent leur opposition :
– au contrôle continu qui aboutit à une augmentation de la charge de travail des élèves et des personnels,
– aux pressions multiples contre les enseignantes et les enseignants,
– à la dénaturation de nos missions qui fait perdre le sens de nos métiers,
– à une augmentation des inégalités entre les élèves,
– à la mise en concurrence des disciplines,
– à un baccalauréat « maison » qui accentue le tri social dans Parcoursup,
– aux suppressions de postes programmées par la réforme Blanquer du lycée.
Elles considèrent que le Projet Local d’Evaluation est un outil de mise en place du contrôle continu qui accentue les inégalités de traitement entre les candidates et les candidats. Elles en demandent la suppression. La tenue des épreuves de spécialités en mars dégrade l’enseignement des disciplines concernées et provoque un stress inacceptable chez les élèves, au seul motif de la prise en compte des épreuves dans Parcoursup. Nos organisations syndicales s’opposent à la tenue des épreuves de spécialité en mars et exigent leur report au mois de juin. Plus globalement, elles demandent dès la session 2022 le rétablissement du baccalauréat national avec des épreuves nationales, terminales, ponctuelles et anonymes, seule organisation des examens gage d’égalité entre les lycéennes et les lycéens. Elles demandent la mise en place d’un plan d’urgence pour l’Education, pour les lycées, particulièrement frappés par les suppressions de postes dont la réforme du lycée a été l’occasion. Depuis la rentrée 2021, dans de nombreux lycées et collèges, la mobilisation intersyndicale contre le PLE, pour garantir la liberté pédagogique des enseignantes et des enseignants, traduit l’attachement des personnels à l’existence du diplôme national, premier grade universitaire. Attachement exprimé par de nombreuses prises de position unitaires dans les établissements, les départements et académies, par des rassemblements, des vœux communs présentés dans les comités techniques académiques et départementaux.
Les organisations et fédérations syndicales SNES-FSU, SNEP-FSU, SNFOLC et FNEC FP-FO, SNALC, CGT Educ’action, SNCL-FAEN et SUD éducation soutiennent toutes les initiatives des personnels.
Elles appellent à amplifier la mobilisation contre le bac Blanquer et décident de prendre toutes les initiatives nationales nécessaires, y compris la grève, pour gagner le retour, dès 2022, à un baccalauréat avec ses épreuves nationales, ponctuelles, terminales et anonymes.
Elles appellent à amplifier les Heures d’Information Syndicales et Assemblées Générales dans le cadre syndical le plus large possible.
Montreuil, le 12 décembre 2022
Lire le communiqué intersyndical.