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31 jan­vier : mobi­li­sa­tion contre la réforme des retraites

Une nou­velle jour­née d’action inter­syn­di­cale et inter­pro­fes­sion­nelle uni­taire est pro­gram­mée le mar­di 31 jan­vier. Elle entre dans un pro­ces­sus de construc­tion d’une mobi­li­sa­tion encore plus forte pour faire recu­ler le gouvernement.
Des assem­blées géné­rales de salarié.es, dans dif­fé­rents sec­teurs pro­fes­sion­nels, mettent actuel­le­ment en débat la pour­suite de la grève, y com­pris recon­duc­tible, non seule­ment pour les retraites mais, aus­si, pour les salaires et les condi­tions de travail.

La CGT porte, aus­si, ses pro­po­si­tions d’amélioration de notre sys­tème de retraite soli­daire avec un retour de l’âge légal de départ à la retraite à 60 ans à taux plein et avant 60 ans pour les métiers pénibles. Ces pro­po­si­tions sont aisé­ment finan­çables et passent par l’augmentation des recettes de la pro­tec­tion sociale.
Une vraie poli­tique de l’emploi, le pas­sage aux 32h, l’augmentation des salaires, le main­tien des salarié.es dans l’emploi jusqu’à 60 ans, la résorp­tion des inéga­li­tés femmes hommes rap­por­te­raient les mil­liards d’euros néces­saires à une retraite de pro­grès social.

La CGT appelle les salarié.es à par­ti­ci­per à toutes les ini­tia­tives locales pro­po­sées par nos orga­ni­sa­tions et à faire du 31 jan­vier une forte jour­née de grèves et de mobi­li­sa­tions, pour exi­ger du gou­ver­ne­ment d’abandonner sa réforme des retraites mais, aus­si, pour exi­ger une réforme des retraites por­teuse de pro­grès social.

Nous sommes unis et déter­mi­nés à faire reti­rer ce pro­jet de réforme des retraites.

Plu­sieurs ras­sem­ble­ments auront lieu en Picardie.

Dans l’Aisne

  • Châ­teau-Thier­ry : 16h00, Place Paul Doumer,
  • Hir­son : 15h00, Mai­son des tra­vailleurs, Rue Dinant,
  • Laon :  10h00, Place des droits de l’homme,
  • Saint Quen­tin : 15h00, Place du 08 octobre,
  • Sois­sons : 14h00, Place du marché.

Dans l’Oise

  • Beau­vais :
    – 10h00-12h00 Assem­blée géné­rale des per­son­nels de l’É­du­ca­tion natio­nale à l’am­phi­théâtre du Pré-Mar­ti­net à Beau­vais (rue du Pré-Mar­ti­net) pour évo­quer les suites de la grève du 31/01,
    – à 13h00, ras­sem­ble­ment devant la DSDEN (Ave­nue Vic­tor Hugo ) pour dénon­cer les dif­fé­rentes attaques du libé­ra­lisme contre le ser­vice public d’é­du­ca­tion (sup­pres­sions de postes, fer­me­tures de classes, géné­ra­li­sa­tion des postes à pro­fil, réforme du lycée pro­fes­sion­nel, etc.),
    – à 14h00, Place Jeanne Hachette, mani­fes­ta­tion départementale,
  • Com­piègne :
    – 10h00, Rond-point de Gifi, ZAC des Mercières,
    – 12h30,  AG inter-éta­blis­se­ments, Mai­son des syn­di­cats, 5 Rue Hip­po­lyte Pottier,
  • Creil : 10h00, Faïen­ce­rie, Allée Nelson.

Dans la Somme

  • Albert : 10h, Mai­rie, Place Emile Leturcq, marche jusque 11h30 ;
    départ en bus pour la mani­fes­ta­tion amié­noise orga­ni­sé CGT (57 places) + bus CFDT,
  • Abbe­ville : 10h, Bou­le­vard Vauban,
  • Amiens :
    – 14h00, Mai­son de la Culture, 2 Place Léon Gon­tier, mani­fes­ta­tion départementale
    – 17h00, Bourse du tra­vail, 24 Rue Fré­dé­ric Petit, Salle Bar­bier, AG des per­son­nels de l’É­du­ca­tion nationale,
  • Doul­lens : 10h30 , Mai­rie, 2  Ave­nue du Maré­chal Foch,
  • Fri­ville-Escar­bo­tin : 15h45, Place Jean Jaurès,
  • Péronne : 9h30, Place du jeu de paume ;
    départ en bus CGT pour la mani­fes­ta­tion amié­noise à 12h.

 

Mobi­li­sa­tion jeu­di 19 jan­vier contre la réforme des retraites

Suite aux annonces d’E­li­sa­beth Borne sur le sys­tème de retraite, les huit orga­ni­sa­tions syn­di­cales de sala­riés se sont réunies pour annon­cer une pre­mière jour­née de mobi­li­sa­tion le 19 jan­vier et lancent une péti­tion “la réforme à 64 ans, c’est non !

Qua­li­fiée de « para­mé­trique » par le gou­ver­ne­ment, car modi­fiant l’âge de départ à la retraite 64 ans et le nombre de tri­mestres coti­sés pour une pen­sion à taux plein, cette réforme qui ouvre la voie notam­ment à la sup­pres­sion des régimes spé­ciaux consi­dé­rés comme trop coû­teux et à une attaque ren­for­cée contre les droits fami­liaux, indui­rait, en réa­li­té, un chan­ge­ment en pro­fon­deur du sys­tème actuel.

Dans les faits, la réforme annon­cée pousse encore plus loin la logique de réduc­tion des dépenses sociales. Elle consa­cre­rait aus­si un bas­cu­le­ment vers l’impôt, du finan­ce­ment des retraites dont le pilo­tage ne serait plus assu­ré par les repré­sen­tants des sala­riés, mais par le gou­ver­ne­ment et le légis­la­teur, au détri­ment de la démo­cra­tie sociale.

 

Plu­sieurs ras­sem­ble­ments auront lieu en Picardie.

 

Dans l’Aisne

  • Châ­teau-Thier­ry : 16h00, Place Paul Doumer,
  • Hir­son : 10h00, Mai­son des tra­vailleurs, Rue de Dinant,
  • Laon : 10h00, Lycée Paul Clau­del, 1 Place Foch,
  • Saint-Quen­tin : 15h00, Place du 8 octobre,
  • Sois­sons : 14h00, Sécu­ri­té sociale, 17 Rue de Villeneuve.

Dans l’Oise

  • Beau­vais : 14h30, Place Jeanne Hachette,
  • Com­piègne : 10h00, Cours Guynemer,
  • Creil/­Nogent-sur-Oise : 10h00, Pont Royal (près de Lidl),
  • Gour­nay-sur-Aronde : 7h00, devant Storengy,
  • Pont-Sainte-Maxence : 9h30, devant la Mane­kine, 4 Allée René Blan­chon,
  • Sen­lis : 9h00, devant la Poste, 64 Rue de la Répu­blique,
  • Vil­lers-Saint-Paul : 11h00, rue Aris­tide Briand.

Dans la Somme

  • Abbe­ville : 10h00, Bou­le­vard Vauban,
  • Amiens : 14h00, Mai­son de la Culture, 2 Place Léon Gontier,
  • Fri­ville : 15h45, devant la bourse du tra­vail ( rue Hen­ri Barbusse ),
  • Eu : 15h00, place Guillaume le conquérant.

Der­nières annonces de Pap N’Diaye pour les col­lèges. De la pure « com » et aucune pers­pec­tive réaliste

À la ren­trée, le ministre qua­li­fiait le col­lège « d’homme malade du sys­tème éducatif ».

Après n’avoir rien pro­po­sé sur cette ques­tion pen­dant des mois, voi­là que lors de ses vœux, Pap N’Diaye avance deux pro­po­si­tions qui sentent bon le réchauf­fé… Pire, elles ne résou­dront en rien les pro­blèmes de fond et ne feront qu’accroître les dif­fi­cul­tés orga­ni­sa­tion­nelles pour les per­son­nels tout en étant des mesures cos­mé­tiques pour les élèves : plus de Devoirs faits et des professeur·es des écoles au collège…

Concer­nant l’encadrement d’un sou­tien en fran­çais et mathé­ma­tiques par des professeur·es des écoles, cela est une mau­vaise réponse à la bonne ques­tion de la liai­son pri­maire-secon­daire. Le ministre démontre qu’il n’a guère de logique péda­go­gique et que la réa­li­té pra­tique lui échappe éga­le­ment : le nombre d’enseignant·es néces­saire, la dis­tance école-col­lège (frais de dépla­ce­ment ? ordre de mis­sion ?) par exemple. La géné­ra­li­sa­tion de cette mesure expé­ri­men­tée dans l’académie d’Amiens (non éva­luée et aux limites sou­li­gnées par les per­son­nels concer­nés…) peut res­sem­bler à une puni­tion pour des per­son­nels du pre­mier degré qui n’auraient pas rem­pli cor­rec­te­ment leurs mis­sions les années pré­cé­dentes et dont les élèves seraient en échec… C’est aus­si une curieuse méthode pour l’administration de répondre aux justes reven­di­ca­tions sala­riales des professeur·es des écoles en créant un vivier d’heures sup­plé­men­taires au détri­ment d’augmentations indiciaires.

La géné­ra­li­sa­tion du dis­po­si­tif Devoirs faits en 6ᵉ relève de l’effet d’annonce pour un dis­po­si­tif dont aucune éva­lua­tion sérieuse n’a été faite et dont les moyens dédiés res­tent insuf­fi­sants et hors temps de ser­vice. La CGT Éduc’action milite pour la fin des devoirs à la mai­son qui sont un fac­teur aggra­vant des inéga­li­tés sco­laires, liées aux inéga­li­tés socio­cul­tu­relles. En revanche, elle reven­dique la mise en place d’une heure par jour de soutien/aide/approfondissement pour tous les élèves avec des effec­tifs réduits (avec co-inter­ven­tion des enseignant·es sur leur temps de service).

La CGT Éduc’action reven­dique la baisse du nombre d’élèves par classe et exige du ministre qu’il aug­mente signi­fi­ca­ti­ve­ment les enseignant·es alors même que leurs salaires ont dévis­sé de plus de 20% depuis l’an 2000 et qu’il crée mas­si­ve­ment des postes d’enseignant·es titulaires.

Mon­treuil, le 06 jan­vier 2023

 

 

Bud­get et ren­trée 2023 : des éco­no­mies sur le dos des élèves et des personnels

  COMMUNIQUÉ DE PRESSE

 

Le minis­tère vient de pré­sen­ter ce mar­di 14 décembre la pro­po­si­tion de répar­ti­tion 2023 des moyens de l’enseignement sco­laire. Cette répar­ti­tion concerne l’ensemble des per­son­nels, les répar­ti­tions aca­dé­miques de postes ou les « prio­ri­tés » ministérielles.

La CGT Éduc’action recon­nait que c’est auda­cieux de la part du minis­tère de pré­sen­ter un tel bud­get qui fait la part belle aux nom­breuses sup­pres­sions de postes d’enseignement (-1117 dans le 1er degré et ‑481 dans le 2nd degré) alors que les condi­tions d’encadrement des élèves depuis la ren­trée sont extrê­me­ment mau­vaises et qu’elles se sont à nou­veau dégra­dées ces der­nières semaines avec les dif­fé­rentes vagues épidémiques.

Alors que la situa­tion est déjà très com­pli­quée dans les écoles et les éta­blis­se­ments sco­laires (classes sur­char­gées, manque de per­son­nels, recours accru aux per­son­nels pré­caires, burn-out dans cer­tains ser­vices…), le nou­veau ministre ne rompt pas le rythme ins­tau­ré par son pré­dé­ces­seur. Ce bud­get et les choix poli­tiques faits vont de nou­veau dégra­der les condi­tions d’étude des élèves et de tra­vail des per­son­nels et ain­si accé­lé­rer le déman­tè­le­ment du Ser­vice public d’éducation.

Pour la CGT Éduc’action, la baisse démo­gra­phique (à nou­veau signa­lée par des études de la DEPP cette semaine) ne doit pas être l’occasion pour le minis­tère de sup­pri­mer à nou­veau des postes. Elle doit être au contraire l’occasion d’améliorer consi­dé­ra­ble­ment les condi­tions d’enseignement en amé­lio­rant les taux d’encadrement et en recons­ti­tuant un volant de postes de rem­pla­ce­ment consé­quents pour assu­rer les conti­nui­tés de ser­vice. Une nou­velle fois cette année, nous dénon­çons le tour de passe-passe du minis­tère concer­nant les per­son­nels sta­giaires afin de mino­rer les sup­pres­sions de postes. Nous conti­nuons de dénon­cer le pas­sage à plein temps de certain·es sta­giaires avec des réper­cus­sions tant sur le plan pro­fes­sion­nel que per­son­nel. Cette entrée dans le métier s’avère désas­treuse condui­sant, mal­heu­reu­se­ment, cer­tains ou cer­taines à la démission.

Quant aux moyens concer­nant les per­son­nels admi­nis­tra­tifs, rien de neuf non plus mal­heu­reu­se­ment. Aucune créa­tion nette de postes et un simple jeu de bon­ne­teau entre aca­dé­mies et ser­vices cen­traux… Comme si les ser­vices n’étaient pas assez pres­su­ri­sés… Alors que les 300 postes de CPE crées en 2022 ne suf­fisent pas amé­lio­rer la situa­tion dans les éta­blis­se­ments, le minis­tère réus­sit l’exploit de n’en pro­po­ser que 100 cette année. Et rien pour accom­pa­gner dura­ble­ment les élèves (infirmier·ères ou assistant·es sociaux·ales) qui ont des besoins accrus avec l’accélération de la crise sociale. Preuve que les choix bud­gé­taires priment sur les besoins du ter­rain. Inacceptable.

La CGT Éduc’action note cepen­dant la volon­té du minis­tère de sou­te­nir la Guyane et Mayotte. Alors qu’un véri­table plan Mar­shall est néces­saire pour aider ces ter­ri­toires, on ne nous pro­pose qu’une rus­tine… Inconséquent.

Dans ces condi­tions, notre orga­ni­sa­tion syn­di­cale n’a pas d’autre choix que de condam­ner ce bud­get et les choix réa­li­sés par le gou­ver­ne­ment et le minis­tère. Ces pro­po­si­tions sont la preuve du déni de leur part vis-à-vis de la réa­li­té vécue par les per­son­nels et les usa­ger-ères. Pire, puisqu’ils sont assu­més, ces choix portent la marque du mépris alors que les per­son­nels font tant d’efforts pour faire tour­ner la machine (crise sani­taire, crise cli­ma­tique, éner­gé­tique et économique).

Au final, le minis­tère comme le gou­ver­ne­ment n’ont tiré aucun ensei­gne­ment des der­nières années. Ils n’ont pas non plus enten­du les reven­di­ca­tions et le sens du vote des per­son­nels lors des der­nières élec­tions pro­fes­sion­nelles. Aucune créa­tion de poste ni titu­la­ri­sa­tion des contractuel·les, aucune créa­tion de sta­tut pour des per­son­nels indis­pen­sables (AESH ou AED…). Pire, ils péna­lisent cer­taines aca­dé­mies déjà en grandes dif­fi­cul­tés. En consé­quence, la CGT Éduc’action conti­nue d’exiger un plan d’urgence et appelle les per­son­nels à se mobi­li­ser rapi­de­ment pour gagner la bataille des moyens, des salaires et des retraites.

Mon­treuil, le 13 décembre 2022

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Thème original d' Anders Noren - modifié par J.-B. Barilla